Période de crues au Bénin: Aristide Dagou alerte sur des risques de catastrophe sur les fleuves Niger et Ouémé

Le Bénin est en plein dans la période de la montée des eaux. Et déjà, le commissaire divisionnaire Aristide Dagou appelle les plateformes communales de réduction des risques de catastrophe (RRC) à prendre des mesures idoines pour la protection des populations des communes concernées. Les niveaux d’eau relevés sur le fleuve Ouémé et du fleuve Niger sont élevés et sont déjà sources d’inquiétudes au niveau des autorités béninoises.

Le commissaire divisionnaire Aristide Dagou, directeur général de l’Agence nationale de protection civile a adressé une note aux maires des communes d’Adjohoun, de Bonou, de Karimama, de Malanville, de Ouinhi, de Zagnanado et de Zogbodomey pour lancer une alerte concernant la montée des eaux au niveau de ces deux fleuves. Aristide Dagou indique que mardi dernier, la cellule interinstitutionnelle de prévision et d’alerte du projet Système d’alerte précoce (SAP-Bénin) informe d’une situation d’alerte rouge sur la basse vallée de l’Ouémé.

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Les niveaux d’eau relevés sont inquiétants. On a 881 cm à Zangnanado, 739 cm à Bonou et 440 cm à Adjohoun. Alors, l’alerte est au rouge au voisinage de Zangnanado et orange dans la basse vallée aux voisinages de Bonou et d’Adjohoun. Sur le fleuve Niger, les données recueillies pour la journée du mercredi indiquent 811 cm à Malanville. Le seuil est donc à l’orange sur le bassin de ce fleuve. Pour les trois prochains jours, il est prévu une tendance à la hausse, voire le passage au rouge dans l’ensemble de la basse vallée.

Selon le commissaire divisionnaire, «une telle situation présente des risques élevés de catastrophe pour les populations des localités de Zagnanado, puis des risques moyens de catastrophe pour les localités de Zogbodomey, Bonou, Ouinhi, Adjohoun, Malanville et Karimama». Il invité donc les maires des communes concernées à réunir les plateformes communales de réduction des risques de catastrophes (RRC) «pour prendre des mesures appropriées notamment l’évacuation à titre préventif vers les centres d’accueil».

Anticipation dans l’Albori

Le préfet de l’Alibori n’a pas attendu l’alerte pour convier ses populations à la vigilance. Selon Mouhamadou Moussa, préfet de l’Alibori au micro des confrères de Fraternité Fm, «dans le weekend, le niveau de l’eau était monté et on était pratiquement au rouge. Mais ce mardi, nous avons constaté une amélioration de la situation qui nous ramène à l’orange. Ça veut dire que le niveau d’eau est moyen et donc c’est rassurant». Mais, «il pleut encore sur l’Alibori». Cela veut dire «que nous devons prendre des dispositions pour éviter le pire, en contenant rapidement les différentes difficultés, donc les dérapages au niveau de nos populations qui, la plupart comme vous le voyez à Malanville comme Karimama utilisent les pirogues etc. et ne vivent que des produits des fleuves ».

Des dispositions sont donc prises pour veiller aux embarquements sur les rives de Malanville et Karimama, une zone où une barque a chaviré en début d’année avec des dizaines de morts.  Mais, le préfet relève «que maintenant les pluies sont abondantes, les populations doivent éviter d’aller vers les fleuves parce que souvent c’est les enfants qui vont nager et puis l’eau les emportent. Ce travail est en train d’être fait pour qu’on en arrive pas au cas de noyades isolées ».

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