Répressions en Russie : la France peut-elle donner des leçons ?

Samedi dernier, ce sont près de 800 personnes qui ont été arrêtées du côté de Moscou. En effet, les forces de l’ordre ont décidé de sévir alors que des manifestations non autorisées se déroulaient dans les rues de la capitale. Les manifestants réclamaient l’ouverture des élections locales du 8 septembre prochain, aux candidats de l’opposition.

Outre ces arrestations, les autorités russes ont également lancé une enquête contre Alexei Navalny, l’opposant principal au régime Poutine. Face à cette apparente répression, certains pays européens, comme l’Allemagne ont décidé de hausser le ton. La France a elle aussi été de son commentaire, condamnant fermement « l’usage manifestement excessif de la force ». En effet, en tout et pour tout, ce sont plus de 800 personnes qui ont été arrêtées ce samedi, en plus des 1 400 de la semaine dernière. Il s’agit ici des plus fortes manifestations depuis le retour au Kremlin de Poutine, en 2012.

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La France critique, la Russie réplique

Ainsi, si de nombreuses voix se sont élevées afin de critiquer, Paris a été plus virulent dans ses propos. En effet, le gouvernement a rappelé qu’il était important que les libertés, notamment la liberté d’expression, soient respectées. La possibilité de participer à des élections libres et transparentes a également été soulignée par l’exécutif dans ce communiqué de presse qui n’aura pas manqué de faire réagir. En effet, certains ont rappelé qu’à l’occasion des manifestations gilets jaunes, des centaines de personnes venues pacifiquement, se sont retrouvées en garde à vue ou subissant des violences physiques de la part des forces de l’ordre qui, au cours de cette période, ont été pointée du doigt pour l’usage excessif de leur force.

Moscou rappelle l’épisode des gilets jaunes

D’ailleurs, il y a une semaine, Moscou ne s’est pas gêné pour le rappeler. En effet, Paris exprimait déjà sa confusion face aux centaines d’arrestations d’opposants au régime, venu manifester. Face à cette attaque, le Kremlin a alors assuré être tout aussi préoccupé pour les citoyens français et les journalistes arrêtés. « Nous exprimons à notre tour notre préoccupation face à l’état de santé des citoyens français (y compris des journalistes) régulièrement victimes de brutalités policières » avaient ainsi tweeté le ministère russe des affaires étrangères, ajoutant qu’en matière de brutalité policière, la France était pionnière en la matière.

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