Santé : l’impact négatif du stress sur l’espérance de vie

La science l’affirme, le stress n‘est pas bon pour la santé. Si cette annonce n’a rien de vraiment surprenant, des scientifiques œuvrant au compte de l’Université Nationale du Sud (Argentine) et l’Université de Massachusetts (Etats-Unis) ont découvert que l’adrénaline bloquait certains des mécanismes utiles à la protection au stresse.

Le stress lui, se répand alors un peu partout dans notre corps, favorisant de fait le développement de maladies, mais raccourcissant l’espérance de vie. Des résultats confirmés qui ont été mis en ligne dans la revue Nature en septembre 2019. « On savait que l’instinct de fuite (responsable de l’adrénaline) peut être nuisible s’il dure trop longtemps, mais on ne comprenait pas le mécanisme derrière ce paradoxe« , confirme Diego Rayes, chercheur argentin membre de l’équipe ayant réalisé cette étude.

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Le stress, facteur de mort prématurée

Pour mener à bien leur étude, les chercheurs ont utilisé des nématodes, de petits vers transparents. Afin de les stimuler, ces derniers ont tapoté sur la paillasse sur laquelle ils vivent, une fois toutes les cinq minutes, suffisant toutefois pour stresser les cobayes. Les vibrations ressenties ont engendré la fuite du ver ainsi que la production et la sécrétion d’une hormone appelée tyramine, identique à l’adrénaline humaine. Cette sécrétion réduisait ensuite les barrières de résistances au stress, habituellement en place.

Des résultats applicables à l’humain

Au contraire, des vers modifiés génétiquement n’ont pas montré d’effet de ce type. Résultat, il apparaît clair que le gène protecteur, supposé faire barrière. Un constat qui est également valable pour les humains. « On sait que quelque chose de semblable arrive chez les humains : par exemple, les personnes souffrant de stress post-traumatique, qui ont constamment un niveau élevé d’adrénaline comme si elles étaient en danger continuellement, développent des maladies liées à la vieillesse beaucoup plus tôt que les autres », affirme le docteur Rayes, pour qui le voyage au travers l’étude du stress ne fait que débuter.

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