La formation des formateurs sur la 3ème édition des directives techniques de la Surveillance intégrée des maladies et riposte (Simr), à l’intention de 23 pays francophones de la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), s’est ouverte dans la matinée de ce lundi 7 octobre 2019 à Cotonou, pour une durée de 5 jours.
« Mettre à jour les connaissances et les compétences, en surveillance épidémiologique et riposte aux événements de santé publique, des experts venus de l’Afrique francophone, suivant les nouvelles orientations de la troisième édition du guide Simr ». C’est l’objectif de l’atelier de formation des formateurs qui a lieu du 7 au 11 octobre 2019 à Cotonou sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Venus des 23 pays francophones de la région Afrique de l’Oms, ces formateurs en formation vont s’approprier les nouvelles directives techniques de la Simr. Cette formation est certainement une opportunité pour les pays de l’Afrique francophone de renforcer leur Simr, selon Dr Raoul Saïzonou, Chef bureau Oms-Bénin. Elle vise aussi la mise à jour de la base de données régionale des experts et des formateurs en Simr pour fournir un meilleur support technique aux pays.
La réadaptation des outils face aux défis
A en croire le Chef bureau Oms-Bénin, la révision pour une seconde fois du guide technique sur la Simr est une réplique aux défis en matière de prévention, de détection et de gestion des urgences sanitaires. Lesquels défis restent entiers et nécessitent un changement de paradigme dans les approches. Dr Raoul Saïzonou indique que la flambée épidémiologique sans précédent de la maladie à virus Ebola qui a sévi en Afrique de l’Ouest en 2014 et les autres situations d’urgence sanitaires récentes ont révélé une application insuffisante de la deuxième édition dudit guide élaboré en 2010.
«Beaucoup d’efforts et de progrès ont été faits, mais malheureusement toutes les attentes n’ont pas été comblées», dira le directeur de l’Institut régional de santé publique (Irsp), professeur Edgard Ouendo. Ces événements « ont mis à nu les faiblesses des systèmes de surveillance dans les pays touchés et ont mis en exergue le manque de préparation aux menaces touchant la santé publique », renchérit Dr Armande Gandjèto, directrice adjointe de cabinet du ministre béninois de la santé.
Dans l’espoir de passer le cap
Elle considère les participants à la présente formation comme des pionniers de la mise en œuvre des nouvelles directives Simr dans les pays, et dit vouloir compter sur eux pour « donner un nouvel essor au système de surveillance sanitaire dans la sous-région ». Ceci, «afin de faire face efficacement aux menaces de santé publique, de plus en plus croissantes auxquelles les pays sont exposés ». « La Simr est l’un des premiers instruments de surveillance et de gestion des problèmes de santé », précise professeur Edgard Ouendo.
Laisser un commentaire