Comme un serpent de mer, la révision de la Constitution béninoise refait surface. C’est le dialogue politique organisé par le chef de l’Etat du 10 au 12 octobre dernier qui a remis le sujet sur le tapis. En effet, au cours de ces assises, un certain nombre de recommandations ont été formulées.
Au nombre de celles-ci, il y a l’organisation d’élections générales anticipées, l’amélioration de la représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions et la révision du nombre de sièges de députés au parlement. Sans précisément faire cas de l’une de ces recommandations, un député favorable au chef de l’Etat a clairement fait savoir qu’il fallait toucher à la Constitution si tant est qu’on veut les appliquer.
« Le président Talon tient enfin sa révision constitutionnelle ! «
« La mise en œuvre est impossible sans toucher à la loi fondamentale » a affirmé Marcellin Ahonoukoun sur les plateaux de E-télé. Un plus tôt dans l’entretien qu’il accordait à la télévision privée, le président du groupe parlementaire Union Progressiste s’exclamait même en ces termes : « Le président Talon tient enfin sa révision constitutionnelle ! ». Ces propos rapportés par le magazine Jeune Afrique semblent prouver que des députés de l’actuel parlement restent encore favorables à la révision de la Constitution.
Alain Orounla sur les mesures discriminatoires en faveur des femmes
Rappelons que la précédente législature de l’Assemblée nationale avait déjà retoqué par deux fois, ce projet de révision constitutionnelle. A l’époque, les députés pro-révision avaient exhibé l’amélioration de la représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions pour justifier leur soutien à la réforme constitutionnelle. Si les choses se sont calmées entre temps, le retour de cette préoccupation sur le tapis pourrait relancer le débat. Mais est-ce qu’il y aura vraiment débat ? Puisque la configuration du parlement actuel est tout autre.
Bénin: Talon enclenche le processus de révision de la constitution
Les députés présents à l’hémicycle sont issus de deux partis favorables au chef de l’Etat. Signalons aussi que le ministre de la communication est sur la même longueur d’onde que ces députés. « L’adoption de mesures discriminatoires en faveur de la femme exige des aménagements dans la Constitution du 11 décembre 1990 » déclarait Alain Orounla sur des propos rapportés par Jeune Afrique.
Laisser un commentaire