En réponse à l’invitation du chef de l’Etat Patrice Talon au dialogue politique du 10 au 12 octobre 2019, les FCBE (aile Paul Hounkpè) est au regret de ne pouvoir prendre part aux assises sans quelques préalables. Les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) de Théophile Yarou et de Paul Hounkpè ne veulent pas prendre part au dialogue politique initié par le président de la République.
C’est ce que renseigne la lettre envoyée par le secrétaire exécutif national du part Paul Hounkpè au chef de l’Etat Patrice Talon ce vendredi. Le parti réitère sa quête d’un dialogue sincère et inclusif ainsi que «sa disponibilité à œuvrer avec l’ensemble de la classe politique à la recherche de solutions pour la normalisation de la vie politique dans notre pays».
Mais, fait part de «son regret de ne pas pouvoir participer à ce dialogue politique tant qu’un certain nombre de préalables ne soient discutés et levés». La lettre d’invitation de Talon n’ayant pas précisé le contenu de ce dialogue, les FCBE n’ont «aucune idée sur les termes de référence dudit dialogue afin de s’y préparer conséquemment et d’identifier les personnes ressources dont les profils seraient en adéquation avec les sujets à débattre».
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Ensuite, Paul Hounkpè rappelle dans sa lettre que le parti FCBE est un parti de l’opposition qui «combat
aux côtés d’autres formations politiques pour le rétablissement des règles
démocratiques, des libertés et la restauration d’un Etat de droit». Mais,
ces partis n’ont pas pu obtenir leur existence juridique et ne sont pas invités
au dialogue. En plus, les FCBE estiment que la composition des invités au
dialogue n’est pas complète et peut laisser croire à un complot de la classe
politique contre le peuple béninois. Le parti fait allusion à l’absence des
représentants de la société civile (Chefs coutumiers, ONG, etc.) qui peuvent
jouer, en de pareilles circonstances, un rôle de catalyseur.
Des revendications de l’opposition
Enfin, Paul Hounkpè et ses alliés indiquent que la plate-forme revendicative de l’opposition en général et celle du parti FCBE en particulier est remplie de nombreuses questions qui méritent d’être levées avant tout dialogue politique. Il est question de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractère politiques. Il s’agit également de l’abandon des poursuites à l’égard de l’ancien président de la République et président d’honneur des FCBE, Boni YAYI, du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non et du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales.
La restitution aux parents des victimes des corps qui seraient encore sous scellés judiciaires et la reprise des élections législatives font également partie des questions qui méritent des garanties avant tout dialogue. Alors, le parti espère que Patrice Talon va organiser une séance préalable qui sera consacrée à ces questions.
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