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Entêtement d’Erdogan en Syrie : Trump a le dos au mur

Entre Washington et Ankara, la situation se tend. Alors que pour Washington, la Turquie n’a pas encore franchi la ligne rouge imposée concernant l’offensive au nord-est de la Syrie, contre les Kurdes, le président Trump lui, marche sur des œufs. Souhaitant que la situation se calme au plus vite, ce dernier a invité ses diplomates à tout faire pour qu’un cessez-le-feu soit rapidement annoncé.

Alors qu’il était le garant de la sécurité des kurdes, le président américain a pris la décision de retirer ses militaires du nord-est syrien, région frontalière avec la Turquie. Dès lors, Ankara a confirmé qu’une opération serait bientôt mise en place afin de permettre à la Turquie de lutter efficacement contre les membres de la milice kurde du YPG, affiliés au PKK, qualifiés de terroristes. Si des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir la région en l’espace de quelques heures seulement, Washington n’a pas hésité à hausser le ton, affirmant qu’ne cas de traitement inhumain ou d’actions disproportionnées, alors les Etats-Unis seraient forcés de réagir.

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Trump critiqué par toute la classe politique

Frappes aériennes ou terrestres contre des civils, nettoyage ethnique, Trump ne souhaite pas que la situation dérape et ne devienne incontrôlable. « Nous n’avons pas vu d’exemples significatifs d’un tel comportement à ce stade, mais ce n’est que le début » de l’opération, a confirmé un haut responsable américain alors que 11 personnes dont 8 civils ont trouvé la mort quelques instants après les premières frappes turques. La classe politique américaine elle, ne comprend toujours pas comment l’exécutif a pu abandonner les alliés kurdes aussi rapidement et facilement. Pour beaucoup, l’annonce du président américain de retirer ses troupes a été perçue comme un feu vert aux autorités turques afin d’entamer les grandes manœuvres.

Washington hausse le ton

Pour Trump, ce choix reste cependant normal. Selon ce dernier, les Etats-Unis n’ont pas à s’engager dans des guerres sans fin, ces dernières coûtant énormément d’argent. Aujourd’hui, ce dernier souhaite avant tout jouer le rôle de médiateur entre les Kurdes et la Turquie et éviter que la situation ne dérape. Si d’aventure cette stratégie ne venait pas à fonctionner alors le retour militaire et les sanctions économiques seraient étudiés. Reste maintenant à savoir si la Turquie fera fi des demandes américaines.

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