Alors que la préfecture de police de Paris a été prise à partie par l’un des siens, il y a quelques jours, le gouvernement français fait bloc. Dans un discours prononcé aujourd’hui, peu avant les funérailles des quatre victimes, le président Emmanuel Macron a tenu à leur rendre hommage, rappelant à la France et à ses citoyens que le combat contre la barbarie islamiste n’était pas encore terminé.
Invitant les Français à faire bloc « contre l’hydre islamiste », Emmanuel Macron s’est une nouvelle fois montré très offensif et très sec sur la question du radicalisme. Il faut dire que le bilan de l »attaque contre la police parisienne aurait bien pu être plus lourd encore. Quatre personnes ont perdu la vie au cours de la rébellion de l’un des leurs et le terroriste, neutraliser par un homme en poste depuis seulement six jours, n’a pas eu le temps de frapper plus que ce qu’il aurait souhaité. Toutefois, ces sept minutes d’horreur, au cours desquelles il a pu agir, resteront à jamais gravées.
Macron appelle à l’unité et à la vigilance
Damien Ernest, Anthony Lancelot, Brice Le Mescam et Aurélia Trifiro seront décorés par le ministre Castaner de la Légion d’honneur, à titre posthume. La nouvelle recrue elle, a été saluée par Emmanuel Macron, qui a tenu à s’entretenir avec elle le temps de longues, très longues minutes. « La République sera toujours à vos côtés », a pour sa part affirmé Emmanuel Macron aux familles des victimes qu’il tente de rassurer. La France ne baissera pas les bras face à ces tragédies et face à ces hommes et ces femmes qui choisissent de la frapper, a t-il ajouté.
Attaque d’un policier : la France sous le choc cherche des solutions
La police, sur le qui-vive
Toutefois, la police va devoir évoluer. En effet, Emmanuel Macron a appelé à la mise en place d’une société de vigilance. Aujourd’hui, une quinzaine de policiers sont soupçonnés de radicalisation. Problème, la limite entre peur et délation est très fine, d’autant que chez les policiers, le sentiment d’appartenance est très fort. « Écrire à sa hiérarchie pour faire part des doutes que l’on pourrait avoir sur un collègue, ce n’est pas évident, explique pour sa part Éric Roman, du syndicat France Police. Car d’une manière générale, dans notre institution, si vous soumettez un problème à vos chefs, c’est souvent vous qui devenez le problème… »
Pour d’autres, c’est au service de renseignements de faire leur travail. Les informations ont tendance à remonter. Il faut désormais comprendre comment le tri peut être fait parmi les données récupérées afin de ne garder que celles qui sont susceptibles d’être intéressantes. Dans le cadre de l’affaire de la préfecture de police de Paris, l’auteur des faits aurait été dénoncé à plusieurs reprises, sans jamais être réellement inquiété.
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