Ce dimanche, suite à un accord conclu entre la milice dirigée par les Kurdes et le régime d’Assad, et après une médiation russe, l’armée syrienne se serait avancée dans les territoires contrôlés par les Kurdes pour parer à une incursion militaire turque. Cependant, La Turquie poursuivant son opération « Source de paix » auraient dit avoir reçu la bénédiction de Moscou pour étendre son influence sur des territoires contrôlés par les kurdes mais en territoire syrien.
Quand Moscou joue les équilibristes
Les USA, ayant décidé de quitter le terrain des combats, la Russie et Vladimir Poutine avaient donc les coudées franches pour développer l’influence russe dans la région. Mais l’exercice s’annonçait plus ardu que prévu pour le Kremlin. Si Vladimir Poutine, n’avait pas ouvertement condamné l’opération « Source de Paix » menée par la Turquie dans le nord-est de la Syrie ; l’offensive n’était pas pour le réjouir.
Juste avant que la Turquie ne lance son offensive, Poutine aurait, dans une déclaration du Kremlin, « appelé son partenaire turc à peser avec soin dans son action, afin de ne pas nuire aux efforts communs visant à régler la crise syrienne ». L’offensive avait été lancée et Ankara encouragée par le peu de résistance rencontré envisagerait très sérieusement de « pacifier la région » quand bien même elle serait une violation totale de la souveraineté syrienne. Une « pacification » qui selon Ankara, aurait reçu l’aval de Moscou.
Elle rectifie
Mais ce lundi, le ministère russe de la Défense indiquait clairement, que si entretiens téléphoniques ils y avaient eu lieu entre Ankara et Moscou, il n’y avait été nullement question d’une quelconque expansion de l’opération vers Kobané, une ville dans le nord syrien sous juridiction d’Alep. « Nos entretiens avec nos collègues turcs n’ont pas porté sur l’élargissement de l’opération des forces armées turques ‘’Source de paix’’ vers Kobané ».
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Une position plausible après les divers partenariats militaires établis entre Moscou et Damas. Selon les observateurs, l’objectif russe serait clair ; réussir à convaincre les parties à mettre en œuvre l’accord d’Adana. Un pacte vieux de 21 ans ; qui exigerait du gouvernement syrien qu’il arrête d’héberger sur son territoire des séparatistes kurdes anti-turcs et de commettre un contingent conjoint syro-turc à la surveillance de leur frontière commune.
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