Syrie : rébellion de familles de djihadistes dans un camp de déplacés

Vendredi, dans le camp d’Al-Hol situé au nord-est de la Syrie, là où vivent des milliers de familles de djihadistes, de véritables émeutes ont éclaté. En effet, des centaines de femmes ont décidé de ne pas écouter les ordres de la police locale kurdes et ont décidé de lancer un véritable mouvement de manifestation. 

Dans les faits, les femmes en question ont profité de l’attaque turque afin de se faire entendre. Une partie des gardiens a été envoyée en renfort du côté de la frontière entre la Syrie et la Turquie afin d’aider les membres de la milice YPG à lutter contre l’attaque signée Ankara. Face à ce manque de personnel, la résistance s’est ainsi organisée au sein du camp. 

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Une émeute dans le camp d’Al-Hol

Commençant à scander « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand »), les femmes du camp se sont ensuite mises à jeter des pierres en direction des Assayech, le nom des forces locales qui, finalement, ont réussi à calmer les esprits. Le directeur du camp craint toutefois que la situation ne dégénère. « Ils se sont soulevés pour tenter de s’échapper (…) mais jusqu’à maintenant, personne ne s’est échappé », a-t-il ainsi lancé estimant que cette tentative n’était que le début des répercussions de l’attaque turque.

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L’Etat Islamique, conscient de la situation

Pour de nombreux pays de la communauté internationale, l’offensive turque va servir les intérêts de l’Etat islamique. En effet, les Kurdes sont les premiers fers de lance contre Daesh. Acculés par les Turcs, ces derniers pourraient alors laisser le champ libre aux cellules dormantes de l’EI. En outre, plusieurs pays européens ont estimé qu’un vrai vide sécuritaire était envisageable dans les camps de djihadistes, permettant aux djihadistes et leur famille de continuer à espérer pouvoir s’en sortir. Au mois de septembre dernier, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’EI, a profité des tensions internationales afin d’appeler les siens à continuer la lutte et surtout, à tout faire afin de libérer femmes et enfants des camps. Une possibilité envisagée par beaucoup de familles qui continuent de promouvoir l’idéologie prônée par l’EI.

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