Le 22 juin dernier, Boni Yayi quittait précipitamment Cotonou après la levée du siège de la police autour de sa maison. L’ancien président venait de passer près de deux mois en résidence surveillée. On était en pleine crise post-électorale. Cinq mois après; l’eau a coulé sous les ponts. Patrice Talon accusé par certaines opinions d’avoir fait vivre l’enfer à son prédécesseur, lui demande de rentrer au pays.
Il l’a clairement dit lors de l’interview accordée à France 24 et diffusée jeudi dernier. Pour le directeur de la communication de la présidence béninoise, c’est tout à fait normal que Patrice Talon demande à Boni Yayi de rentrer au pays, surtout après le vote de la loi d’amnistie. « C’est une démarche noble » apprécie Wilfried Léandre Houngbédji, au micro de la radio allemande Deutsche Welle.
Il n’y a rien d’antinomique avec ce qui avait été dit
Il fait également savoir qu’il n’y a aucun non-dit derrière cette invite du chef de l’Etat. Ce qu’il faut juste retenir c’est la gêne de Patrice Talon de voir le nom de Boni Yayi être mêlé aux événements intervenus dans le cadre des législatives, et son souhait de le voir rentrer au pays. Ça « n’a rien d’antinomique avec ce qui avait été dit » estime M Houngbédji.
Interview sur Rfi et France 24 : Patrice Talon entre ruse et contre-vérités
Le président Boni Yayi est un Béninois et sa place est au Bénin, poursuit-il, tout en rappelant qu’il y a désormais une loi d’amnistie qui permet à toutes personnes impliquées, citées, jugées dans les faits dénoncés, de rentrer tranquillement chez elles parce que ces faits sont désormais considérés comme n’ayant jamais existé à partir du moment où la loi d’amnistie est entrée en vigueur. Reste à savoir si Boni Yayi écoutera son successeur.
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