Face au calvaire des citoyens béninois depuis quelques jours pour s’approvisionner en essence, le gouvernement a fait recours aux stations de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) fermées depuis peu. Et ce, pas en injectant de l’argent mais en lui accordant l’autorisation de faire une opération exceptionnelle.
Certaines stations Sonacop ont fonctionné quelques heures dans le week-end. D’autres en passe de l’être. Toutes, elles pourront continuer quelques moments encore. C’est un palliatif du gouvernement face à la situation pétrolière au Bénin qui a pris une mauvaise tournure la semaine dernière. Ces stations auraient été fonctionnelles que les Béninois n’allaient pas vivre ce calvaire la semaine dernière pour s’approvisionner en carburant.
Le prix de l’essence dans l’informel communément appelé ‘’kpayo’’ a connu une nette et rapide augmentation allant jusqu’à 1100, voir 1300 ou 1500 F Cfa par endroit, entre autres conséquences de la décision du Nigéria de lutter, du moins officiellement, contre la contrebande, à travers la fermeture partielle de ses frontières. Les Béninois qui pour la plupart s’approvisionnaient au bord des voies n’en pouvaient plus. Tous se sont redirigés vers les stations privées qui seules fonctionnaient. Celles du public, la Sonacop, étant fermées.
La Sonacop se débrouille avec Oryx
Mais vu le débordement, le gouvernement a été obligé de décider de leur réouverture temporaire. D’après une source contactée auprès de la société, le gouvernement, à travers le ministre de l’industrie et du commerce, par une correspondance au directeur par intérim, a autorisé la Sonacop à se faire délivrer le produit auprès de Oryx. C’est à titre exceptionnel.
Pour le cas des gérances libres, ce sont les sociétés privées concernées qui vont débourser les fonds pour s’acheter l’essence chez Oryx. Quant au cas des stations encore sous la gérance directe, ce sera dans le fonds de la Sonacop. Lequel fonds ne permettra pas d’acquérir un grand volume. « A peine 200 m3 », selon notre source. Mais, souligne-t-elle, la société peut vendre au comptant et se réapprovisionner, toujours chez Oryx. Elle ajoute que les tickets valeurs ne sont pas prises en compte.
Et si l’Etat allait plus loin
Sans nul doute, la Sonacop demeure une solution idoine à la souffrance des Béninois face à cette crise pétrolière. C’est ici que le gouvernement doit redonner vie à la société. L’administrateur provisoire nommé en Conseil des ministres n’a pas encore pris service. Il n’aurait même pas encore reçu une lettre de mission. Se limiter à des mesures temporaires et ne pas redonner vie à la Sonacop, ne sera que spectacle.
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