Le peuple béninois pleure un fils. Le professeur Albert Tévoèdjrè, qui a joué un rôle majeur lors de la conférence des forces vives de la nation de février 1990 au Bénin a rendu l’âme tôt ce matin. L’ancien médiateur de la République sous l’ex-chef d’Etat Boni Yayi, Albert Tévoèdjrè, s’en est en allé à quelques jours de ses 90 ans. Né le 10 novembre 1929 à Porto-Novo, il fut le plus jeune ministre du Bénin en 1960.
Personnage contesté dans l’arène politique béninoise, Tévoèdjrè fut aussi de rapporteur de la conférence des forces vives de la nation de février 1990. Marié à Isabelle Ekue et père de trois fils, il était professeur de lettres et très engagé dans la lutte contre l’excision. Albert Tévoédjrè, ancien dirigeant de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France et cofondateur du Mouvement africain de libération nationale fut Secrétaire d’État à la Présidence de la République, Ministre de l’Information, poste qu’il occupe jusqu’à sa désignation comme Secrétaire général de l’UAM (Union africaine et malgache) devenu l’Union africaine Malgache où il succède à son compatriote Bertrand Dagnon. La famille Tévoédjrè habite « Le Refuge du Pèlerin », une propriété située dans un village (Djèrègbé) non loin de Porto-Novo et qui accueille régulièrement des groupes de réflexion de vingt à trente personnes.
Tévoèdjrè, l’immortel
Devenu ‘’Frère Melchior’’ après avoir quitté le poste de médiateur de la République, Albert Tévoèdjrè va rester à jamais immortel. Car, écrivain, il a laissé à la prospérité quelques ouvrages. Il est auteur, entre autres, de ‘’Mes Certitudes d’Espérance’’, de ‘‘Le bonheur de servir’’, du célèbre ouvrage ‘’ La Pauvreté Richesse des Peuples’’ et de »Ici, c’est le Bénin! ». Il restera dans la mémoire collective des Béninois pour son rôle dans la sphère politique et sa contribution dans l’avènement de Mathieu Kérékou au pouvoir en 1996 et sa réélection en 2001.
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