France : ce projet terroriste déjoué en 2017

Sara Z., 16 ans, était une jeune femme comme les autres. Attirée par la mouvance gothique, celle-ci s’est subitement tourné vers l’Islam. Ce n’est qu’à partir de mi-2016 qu’elle se mettra à fréquenter un certain Thomas S., rencontré sur un site de rencontres destiné à la communauté musulmane. Les deux sont voisins et semblent vite s’apprécier.

Très vite, les choses évoluent et passent du virtuel au réel, Thomas allant même jusqu’à déménager au plus proche de l’élue de son cœur. Un mariage sera ensuite envisagé, le 11 février 2017. Recherchant un tuteur, les deux tombent finalement dans la mouvance islamiste et envisagent alors de mettre sur pied plusieurs plans. Selon les forces de l’ordre, Thomas aurait ainsi décidé de se faire exploser du côté de la Tour Eiffel permettant ensuite à son épouse de quitter la France afin de se rendre dans un pays musulman, dans lequel elle sera accueillie avec un statut de « veuve de martyr ».

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La Tour Eiffel, visée

Le projet, aussi fou soit-il, a bien failli se réaliser. En effet, les enquêteurs de la SDAT, la Sous-direction antiterroriste arrêtent les deux le 10 février, soit un jour avant leur mariage. Explosif instable, TATP et matériel de chimiste, tout un attirail est retrouvé chez un proche de Thomas qui a accepté de lui prêter un appartement. Aujourd’hui, l’histoire revient sur le devant de la scène, car le couple a été renvoyé devant la cour d’assises spéciale des mineurs pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « fabrication d’explosifs en relation avec une entreprise terroriste ».

Dans les faits, c’est Sara qui a fait capoter ce plan machiavélique. En effet, la jeune femme s’est confiée à un cyber-policier infiltré, dévoilant sans le savoir son plan aux forces de l’ordre, ajoutant au passage qu’un homme allait les marier, un certain Malik H., connu des services d’ordre. Sara, qui n’était plus vierge, voyait en ce « frère », la seule possibilité de laver son honneur. De quoi lui permettre de quitter la France afin de se rendre dans un pays pro-Etat islamique. Deux rencontres s’organisent entre les protagonistes et c’est alors que le projet de la Tour Eiffel est évoqué. Un voyage en bus est même envisagé afin d’effectuer des premiers repérages.

Un projet bien réel

Le projet prend toujours plus d’envergure et le couple est ensuite vu en train d’acheter du matériel explosif. Acétone, verre doseur, eau oxygénée… De quoi alerter la police qui se décidera alors à vite intervenir. Sur place, 71 grammes d’explosif seront retrouvés. Arrêtés, placés en garde à vue, le couple va vite avouer. Sara elle, ne semble rien regretter et affirme qu’elle était consciente de toute la situation. Selon elle, elle allait ainsi se marier à un homme qui entrerait dans l’histoire. Thomas et sa compagne confirmeront ensuite qu’ils avaient pour idée de recruter neuf autres personnes afin de frapper aussi fort que possible.

Sara, libérée de l’emprise ?

Aujourd’hui, Thomas continue de prôner la violence et envisage sa vie dans un autre pays que la France, en Mauritanie ou en Arabie Saoudite. Sara elle, a réussi à se défaire de ses idées noires et du tourbillon du djihadisme. Après avoir obtenu son brevet avec mention Très Bien, elle a décidé de couper les ponts avec Thomas. Aujourd’hui en liberté surveillée conditionnelle, elle souhaite passer un bac littéraire, option philosophie. Les juges ont d’ailleurs remarqué cette évolution positive, de quoi lui permettre d’envisager un peu plus sereinement l’avenir.

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