Bébés OGM : Le chercheur chinois au cœur de la polémique condamné

santé, medecine

He Jiankui, un biophysicien formé à l’Université Rice de Houston, et à La Leland Stanford Junior University, avait fait la une des journaux, l’année dernière, en créant des êtres humains génétiquement modifiés, des bébés jumeaux surnommés «Lulu et Nana». Ce lundi, le tribunal populaire du district de Shenzhen Nanshan, en Chine, condamnait le scientifique à trois ans de prison, ainsi que ses deux proches collaborateurs à respectivement, 2 ans et 18 mois de prison.

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Non pas deux mais trois bébés OGM

Selon les charges retenues contre le scientifique et ses collaborateurs, l’équipe de He Jiankui, aurait dès 2016, choisis délibérément de mener des études pour créer des bébés génétiquement modifiés, axant leurs travaux sur un gène appelé CCR5, dont une modification devrait pouvoir rendre l’individu résistants au VIH. He Jiankui avait donc, estimait le tribunal chinois, « délibérément violé les réglementations nationales pertinentes en matière de recherche scientifique et de gestion médicale », et « appliqué de manière imprudente la technologie d’édition de gènes à la médecine de procréation assistée ». He Jiankui, aurait accepté de plaider coupable.

En outre, aurait rapporté la presse chinoise ;  la découverte d’une seconde grossesse ayant également bénéficié des soins du chercheur chinois, et qui aurait dû arriver à terme en été 2019 ; avait été pour beaucoup dans la sévérité de la sanction du tribunal chinois. Le chercheur ayant  été condamné par nombre de ses pairs, qui avait qualifié ses travaux de «monstrueux», et de «contraire à l’éthique» et à la réputation de la recherche biomédicale chinoise.

En sus de la peine de prison, le chercheur avait été condamné à payer une amende de 425 000 USD et serait exclu à vie de tous travaux de recherche en médecine reproductive.  

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Les manipulations génétiques sur les embryons seraient interdites dans de nombreux pays ayant la technologie nécessaire pour l’accomplir, comme les USA. Mais une variante existerait au Royaume Uni où  les embryons ne peuvent être modifiés génétiquement qu’à des fins de recherche avec l’accord express et sine qua non de services étatiques habilités.

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