À Bruxelles, en Belgique, l'un des guides du grand Musée royal de l'Afrique centrale a récemment choqué l'opinion en proposant lors de ses visites, une vision pour le moins idyllique de la période coloniale. Face au tollé provoqué, l'établissement a décidé de se séparer de ce guide, cessant toute collaboration avec ce dernier.
Mardi dernier, à la suite d'une visite que ce guide a organisé en compagnie d'étudiantes, de nombreuses voix se sont élevées afin de critiquer le récit proposé par ce dernier. Selon certaines informations, l'employé aurait défendu le colonialisme, tenant un discours résolument positif sur cette période sombre de l'histoire. Face au buzz provoqué par de telles révélations, le directeur du musée, Guido Gryseels a confirmé que son établissement avait renvoyé le guide, affirmant en outre se dissocier des propos tenus par ce dernier.
Un guide accusé de propos racistes
Hanane Llouh, étudiant en master d'histoire à l'université d'Anvers, était présent ce jour-là. Selon son récit, le guide aurait affirmé avoir dû se battre durant plusieurs semaines, mois, afin d'obtenir ce poste au sein du Musée royal de l'Afrique centrale et ce, à cause de sa couleur de peau. En outre, il critiquera quelques instants plus tard la décision prise de rénover le musée, affirmant que les personnes de couleur souhaitaient « se débarrasser de tout ».
Employé depuis plus de six mois au sein du musée, fort de plus de 70 visites, ce dernier était un guide aguerri. Reconnaissant son erreur et un manque flagrant de jugement, ce dernier a toutefois nié avoir tenu des propos racistes lors de sa visite. Un événement qui a toutefois poussé les organisateurs à revoir leur façon de procéder. Souhaitant conserver une excellente image auprès du public, la sélection des guides sera revue.
Le Musée royal de l'Afrique centrale a fait peau neuve
Le musée de Bruxelles a souvent fait parler de lui. Célébrant la colonisation de l'Afrique sans vraiment en faire la critique, ce dernier a fermé ses portes avant de rouvrir, il y a une année environ. Depuis, la vision proposée par ces expositions est sensiblement différente et offre un regard critique sur la politique d'expansion menée par le pouvoir belge, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.
Bon débarras
\\\\\ ///
(@_@)