Chine : le Canada demande une faveur à Trump

Le Canada hausse le ton. En effet, le Premier ministre Trudeau a demandé au gouvernement américain de suspendre les négociations avec la Chine, le temps que les deux Canadiens arrêtés et enfermés cette année par Pékin, soient libérés. L’ancien diplomate Michael Kovrig et l’entrepreneur Michael Spavor sont tous deux détenus depuis décembre 2008.

Ces arrestations ont eu lieu dans un cadre bien spécifique puisque la Chine semblait alors directement répondre à Ottawa, qui a accepté d’arrêter Meng Wanzhou, la fille du fondateur de Huawei, accusée d’être passée outre les sanctions américaines imposées à l’encontre de l’Iran. En outre, le Canada a ensuite accepté l’extradition de cette dernière afin qu’elle soit directement jugée du côté de Washington. Une annonce qui avait alors provoqué la colère de Pékin.

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Le Canada réclame l’aide américaine

Une sortie signée Trudeau qui intervient alors que Pékin et Washington semblent être sur le point de s’accorder sur une phase un d’un accord commercial. Si tout a été trouvé et que les parties se sont bien accordées, rien n’a toutefois été signé. Une aubaine pour le Canada, qui souhaite que Washington utilise cette position de force pour prendre la décision d’incorporer la libération des deux citoyens canadiens récemment arrêtés dans le traité.

Washington, prêt à tendre la main ?

Un appel du pied auquel a totalement adhéré Richard Neal, élu démocrate, qui a d’ailleurs confirmé avoir eu l’occasion d’échanger avec le Premier ministre et sa représentante, Chrystia Freeland. Affirmant soutenir la position canadienne, ce dernier a affirmé qu’il ferait tout pour que ce sujet ne soit pas simplement mis de côté par les autorités américaines et chinoises. S’il confie ne pas imaginer une seconde que cet accord commercial soit voté par les représentants, ce dernier a confié qu’il s’entretiendrait rapidement avec Robert Lighthizer, le représentant américain au commerce.

Interrogé à ce sujet, le principal concerné a toutefois botté en touche, affirmant ne pas vouloir discuter de cela aussi rapidement, alors que les négociations ne sont pas encore officiellement terminée. En revanche, Joseph Cook, porte-parole de l’ambassade américaine à Ottawa a semblé donner une petite idée de ce à quoi réfléchissaient les Américains en affirmant que Washington était, bien évidemment, préoccupé par le sort de ces deux détenus canadiens dont les arrestations et les détentions ont été jugées inacceptables.

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