L’arrivée de Carlos Ghosn au Liban a surpris le monde entier. Alors que l’ancien magnat de l’automobile devait être jugé courant 2020, celui-ci a réussi à fuir l’archipel afin de se rendre du côté de Beyrouth. Arrivé sur place après avoir transité via la Turquie, Ghosn a confirmé qu’il allait bientôt tenir une conférence de presse.
Très attendue, celle-ci permettra d’en apprendre plus sur les raisons de son départ en direction du Liban, mais aussi et surtout, sur le fond d’une affaire qui devient, hors normes. Face à une situation telle, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des Finances a confirmé que le gouvernement français allait lui assurer « le soutien consulaire ».
Ghosn quitte le Japon en direction du Liban
Nuance toutefois, cela ne garantit en rien le fait que Paris protègera coûte que coûte son homme d’affaires, celui-ci n’étant pas au-dessus des lois. En effet, la diplomate a affirmé avoir appris la nouvelle comme tout le monde, par voie de presse. Si elle n’a pas été mise au courant de ce départ précipité, celle-ci a avoué que la France serait probablement très énervée de voir un ressortissant étranger fuir de la sorte sa justice.
Pour rappel, Ghosn a été interpellé le 19 novembre 2018 derniers, du côté de Tokyo. Mis en examen pour abus de confiance ainsi que pour des faits de dissimulations de revenus au fisc, l’ancien patron de l’alliance Renault-Nissna a passé 130 jours en prison. Depuis, ce dernier est assigné à résidence et est soumis à de nombreuses restrictions. Un système qu’il juge impartial et pipé. D’ailleurs, son avocat japonais n’a lui-même pas été mis au courant de la fuite de son client.
Une fuite au nez et à la barbe de la justice nippone ?
Abasourdi, il n’a été en mesure de s’expliquer, confirmant à demi-mot, la thèse d’un départ précipité au nez et à la barbe de la justice nippone, déjà présentée par le Wall Street Journal. Aujourd’hui, de nombreuses questions se posent donc, notamment logistique. En effet, les forces de l’ordre vont devoir enquêter afin de savoir qui a pu aider l’homme d’affaires à quitter le Japon et surtout, comment ce dernier a fait pour passer outre les mailles du filet.
Répondre à Tchékéti GUEDEHOUNGUE Annuler la réponse