La question de la restitution des biens culturels pillés par la France est remise au goût du jour depuis hier dimanche 15 décembre avec la visite au Bénin de Franck Riester, ministre français de la culture. Au cours de son séjour, il aura à discuter avec les autorités béninoises de l’intention du gouvernement français de prêter ou d’exposer certaines œuvres de la collection Dodds au Bénin en attendant que la France réforme son Code du patrimoine.
L’objectif de Paris est de montrer au peuple béninois que la promesse faite par le président Macron concernant le retour des œuvres n’est pas une vaine promesse. Selon des médias français, l’hexagone est même disposé à prêter pour une longue durée au Bénin, les 26 œuvres que M Macron a décidé de restituer au pays.
Un programme de travail a déjà été concocté dans ce sens. Il a été signé ce lundi 16 décembre entre la France et le Bénin. Rappelons que les 26 œuvres d’art dont le président français a acté la restitution, ont été arrachés au royaume d’Abomey lors de la guerre sanglante de 1892. La décision du président français de les restituer se heurte à l’obstacle du Code du patrimoine du pays qui considère ces trésors comme une propriété de l’Etat français.
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En juillet dernier le Bénin avait dit « non »
Avant donc que ces œuvres ne soient définitivement rétrocédées au Bénin, il faut donc modifier ce code. En attendant, la France opte pour des prêts à longue durée de ces trésors. Mais, le Bénin est-il prêt à les accueillir tout de suite? La réponse était négative en juillet dernier. En effet, José Pliya, le directeur de l’Agence nationale de la promotion des patrimoines et de développement du tourisme avait laissé entendre que son pays n’était pas pressé de récupérer ces œuvres.
« Nous avons attendu ces restitutions si longtemps que nous pouvons bien attendre deux ans encore, l’achèvement de notre nouveau musée des amazones et des rois du Dahomey, en 2021 » avait-il déclaré au cours d’un forum sur les patrimoines africains qui se déroulait à Paris.
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