Le rendez-vous manqué entre Patrice Talon et Boni Yayi, le 20 novembre dernier, continue de faire jaser. Dans un entretien récemment accordé à la chaîne de télévision E-télé, l’ancien secrétaire général du gouvernement Yayi a indiqué qu’il était très enthousiaste en apprenant que son ancien patron allait rencontrer l’actuel chef de l’Etat Patrice Talon.
« Quelle image ça aurait pu donner à notre pays » s’exclame-t-il. Cette entrevue entre les deux hommes aurait donné plus de sens à l’unité nationale, à une certaine réconciliation. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme prévu, déplore l’administrateur civil.
« C’est regrettable la rencontre avortée entre le président Talon et son prédécesseur Boni Yayi » pense Eugène Dossoumou qui dit ne pas saisir la nature du différend entre les deux hommes. « Ils gagneraient à s’oublier et à mettre au-dessus de leur personne, l’intérêt majeur de la nation » conseille-t-il.
L’ancien secrétaire général du gouvernement sous le régime Yayi a par ailleurs indiqué qu’il était préférable que les ex dirigeants du pays appuient Patrice Talon. Mais si tel n’est pas leur souhait, il faut alors qu’ils évitent de se mettre dans une position belliqueuse vis-à-vis de lui. « Lorsque tu te mets en position de me créer des ennuis, je prends acte de ça et je te traite comme tel » estime t-il.
Création de la Cour des comptes, un acquis
L’autre sujet abordé par l’invité de E-télé, c’est la révision de la constitution. Il a félicité Patrice Talon pour son abnégation. Pour lui, l’actuel locataire de la Marina n’a jamais renoncé à retoucher à la loi fondamentale malgré les deux premiers échecs.
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Cette révision était d’ailleurs nécessaire parce qu’elle a permis de se conformer aux directives de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), en créant une Cour des comptes, estime Eugène Dossoumou.
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