Les USA auraient décidé de rappeler, Daniel Foote, son ambassadeur en Zambie pour un écueil diplomatique opposant le diplomate américain au président zambien, Edgar Lungu, sur le droit des homosexuels. Deux agences de presse internationales, rapportaient que Daniel Foote, aurait critiqué l’arrestation et l’emprisonnement d’un couple gay et que le président zambien, dans une lettre datée du 15 décembre aurait fait savoir à la Maison Blanche, toute sa dépréciation des propos du diplomate américain.
Les USA rappellent leur ambassadeur
Daniel Foote, ambassadeur américain en Zambie depuis décembre 2017, s’était déclaré en début de ce mois, « horrifié » par l’emprisonnement de Japhet Chataba et Steven Samba. Les deux zambiens accusés d’homosexualité, avaient vu début décembre, leur recours en appel rejeté par un juge qui prononçait contre tous les deux 15 années de réclusion. Le diplomate américain avait à ce moment là, demandé au gouvernement zambien de revoir l’affaire et ses lois sur l’homosexualité.
Une position tout de suite condamnée par le gouvernement zambien et son président qui ont crié à l’ingérence dans les affaires intérieures du pays. Mais dans un communiqué de presse, M. Foote précise : « Il appartient aux citoyens zambiens et aux tribunaux de décider si vos lois correspondent à votre constitution, mais votre constitution elle-même garantit à chacun le droit à la liberté et à l’expression de sa conscience et de ses convictions »
Il ajoute en substance : « J’ai exprimé ma conviction à propos d’une loi et d’une condamnation sévère avec lesquelles je ne suis pas d’accord. Je ne me suis pas ingéré dans les affaires intérieures du pays».
Une explication de trop pour le Président Edgar Lungu, qui en référait à la Maison Blanche. Et selon l’agence de presse Reuters, si le rappel de l’ambassadeur n’avait pas encore été acté, ce ne serait qu’une question de jours. Car selon une source au département d’état, les USA malgré leurs convictions ne pouvaient continuer à garder un représentant « qui ne peut pas travailler parce que ses hôtes ne veulent plus de lui ».
Cependant il serait fort à craindre que cet incident n’influe sur la relation entre les deux pays. Surtout que les USA se voulait à cheval sur le respect « des droits de l’homme et les libertés fondamentales universels » et que La Zambie recevait chaque année des centaines de millions de dollars de soutien financier des États-Unis, notamment pour sa la lutte contre la pandémie du SIDA.