Bénin : Amnesty International invite les autorités à réformer le code du numérique

Au Bénin, les interpellations de journalistes, d’opposants et de blogueurs inquiètent l’Ong Amnesty International. Dans une récente publication sur son site officiel, l’organisation de défense des droits de l’homme dit avoir recensé « au moins 17 journalistes, blogueurs et opposants  poursuivis en moins de deux ans en vertu d’une loi en vigueur dont certaines dispositions répressives mettent en péril la liberté d’expression et la liberté des médias au Bénin ».

L’Ong invite les autorités béninoises à réformer la loi n° 2017-20 du 20 avril 2018 portant Code du numérique. Un texte qui criminalise selon elle, la publication de fausses informations et les délits de presse en ligne. Il faut dire que l’organisation de défense des droits de l’homme  ne rejette pas le code du numérique.

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Pour le chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International François Patuel, cette loi pourrait être une avancée majeure pour le secteur du numérique. Mais les poursuites menées à cause de certaines de ses dispositions et les nombreuses arrestations renforcent le « climat de censure et de peur qui règne au Bénin depuis les dernières élections législatives » pense t-il.

Certaines dispositions du Code sont utilisées pour « harceler et menacer ceux qui expriment des opinions divergentes »

L’homme ajoute que les autorités béninoises « doivent réformer sans attendre » cette loi si elles ne veulent pas que le texte viole les obligations du pays en ce qui concerne la protection des droits humains. En effet selon François Patuel, certaines dispositions de ce texte sont utilisées pour « harceler et menacer ceux qui expriment des opinions divergentes ».

En somme, l’Ong dit ne pas ne pas cacher sa préoccupation face au « climat répressif et les restrictions indues en matière de liberté d’expression au Bénin ». Elle a invité à nouveau les autorités à protéger les défenseurs des droits humains, les journalistes, les activistes et les blogueurs. Signalons que les dernières victimes du Code du numérique sont Aristide Hounkpèvi, Ignace Sossou et huit cyber activistes selon Amnesty International. Le premier a depuis été relâché.  

2 réponses

  1. Avatar de magbedo
    magbedo

    C’est absurde. Comment une ONG peut demander à un pays dont l’assemblée nationale à votée, une loi la réviser ? Est-ce que c’est comme cela que ça se passe en Europe, dans les pays occidentaux ? C’est ridicule. Ces ONG ont toujours agit en faveur des intérêts occidentaux. Elles ont toujours cherché à déstabiliser les pays par un soit disant protection des droits de l’homme.
    Cette ONG ferait mieux de financer une vulgarisation à grande échelle de cette loi dans tout le pays. Il y a des hommes de médias qui ne comprennent même pas ce que cette loi contient. Ils ne l’ont jamais lue. Tout le Bénin est concerné donc ce n’est pas les hommes de médias seuls qui le sont. Le petit opérateur de saisie qui est dans le quartier est concerné. Orientez correctement le débat.
    Merci

    1. Avatar de BOULE ROUGE
      BOULE ROUGE

      Esprit étroit, étriqué. Quand un gouvernement s’en prendra à ta personne de malicieux, tu crieras et appellera au secours AMNESTY afin que le gouvernement revienne sur sa décision te concernant.
      Petit têtard

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