Le président de la République Patrice Talon espère que l’ensemble de la classe politique béninoise sera de la compétition lors des prochaines élections communales et municipales de mai 2020. Et pour l’instant, il s’attelle à mettre en œuvre les réformes sans penser à 2021.
En visite de travail à Washington depuis dimanche dernier, le chef de l’Etat multiplie les contacts et échanges avec des personnalités politiques américaines et du monde financier mondial. Au détour de ces échanges, il s’est prêté aux questions de nos confrères de la radio ‘’La voix de l’Amérique’’. Patrice Talon a indiqué que «les élections auront lieu et elles seront inclusives». Il a rappelé qu’il «n’y a aucun texte qui interdit à qui que ce soit d’aller aux élections».
Le président Talon a relevé que «les conditions ont été assouplies». Et donc, il pense que «théoriquement, tout le monde devrait pouvoir participer aux élections». Mais, il estime qu’il faut d’abord que les gens aient la volonté. Car, «on ne doit pas obliger les gens à participer à une compétition s’ils n’ont pas envie». Mais, son souhait est de voir tout le monde sur la ligne de départ pour les élections du 17 mai prochain. «J’espère bien que l’ensemble de la classe politique sera de la compétition», a souhaité Patrice Talon.
«2021 est loin»
Concernant la présidentielle de 2021, le chef de l’Etat n’a pas indiqué s’il sera candidat ou non. Il a juste relevé qu’il est, pour l’instant, «dans l’action avec beaucoup de volonté, d’énergie et de passion». Et, «c’est vrai que c’est dur mais mon souhait est de faire des résultats». Il estime que «ce qui se passera en 2021 dépend de tellement de paramètres».
Patrice Talon a rappelé qui «si j’avais demandé que le Bénin adopte le mandat unique, c’est justement à cause de ça». Il a voulu éviter «que chaque foi, on n’ait pas le regard rivé sur la prochaine élection, la prochaine échéance présidentielle». Pour lui, «cette attitude ne permet pas de travailler».
Mieux, le président de la République fait constater que «chaque fois cette question montre tout le côté pervers de ces échéances politiques qui empêchent les chefs d’Etat de travailler avec volonté, détermination et amener leurs concitoyens à faire les efforts qu’il faut pour ne pas craindre de ne pas être réélu». «Je n’ai pas cette préoccupation, ce n’est pas mon souci», a rassuré le président Talon.
«Je n’ai pas à attendre que tout le monde soit d’accord»
Pour Talon, le rôle d’un gouvernant, «c’est de faire les arbitrages nécessaires pour imposer la rigueur et les efforts qu’il faut à tout le monde afin qu’ensemble nous fassions face à un certain nombre de difficultés pour résoudre nos problèmes et investir là où nous avons des besoins». Et «mon rôle est de faire ce qu’il faut et en même temps d’expliquer pour avoir l’adhésion et la compréhension des uns et des autres».
C’est pourquoi, «je n’ai pas à attendre que tout le monde soit d’accord, m’applaudisse avant d’avancer». Il estime que ce qui est bien et qui scientifiquement, objectivement est nécessaire, il faut le mettre en œuvre. Il pense que c’est difficile mais «il faut avoir le talent de l’expliquer, de sensibiliser afin que les efforts ne soient pas trop difficiles».
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