Erdogan célèbre l'accord avec Poutine sur les S-400

Le S-400 serait, selon bien des observateurs, l’un des équipements militaires russes les plus sophistiqués du moment, avec un radar de surveillance avancé et une batterie de missiles à tête chercheuses les plus performants. Cependant, le désir d’acquisition d’abord et ensuite l’achat des S-400 par Ankara avaient été une source majeure de friction avec les États-Unis, mais Ankara avait tenu bon. Et ce dimanche alors que les présidents turc et russe se rencontraient à Berlin, en marge de la conférence sur la Paix en Lybie ; M. Erdogan n’avait pas manqué de se féliciter d’avoir pu mener à son terme cet « accord très important » pour la Turquie.

Erdogan se félicite de l’acquisition des S-400

Le président Erdogan était arrivé ce Dimanche à Berlin pour assister à la Conférence internationale sur la Paix en Lybie. Une conférence  initiée par l’Allemagne et grand espoir, après les échecs de Moscow il y a quelques jours, de voir les différents protagonistes de la crise en Lybie, se mettre enfin d’accord sur un traité de paix durable. A cette conférence, le président Erdogan n’avait pas manqué de rencontré son allié malheureux des pourparlers de Moscow, le président Poutine. Une rencontre à l’issue de laquelle le président turc avait rappelé la force de la coopération bilatérale entre les deux pays, se félicitant surtout d’avoir pu, « résolument » au cours de « l’année écoulée », mener à son terme l’accord sur les S-400.

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La pression en effet avait été forte de la part des USA, qui avait vu d’un très mauvais œil l’acquisition, par l’un de ses « grands » partenaires, d’armes de guerre produit par l’un de ses plus « grands » rivaux.  Et tout de suite, les représailles étaient arrivées avec le retrait de la Turquie dès 2017, du lucratif programme des jets F-35 JSF ; un programme qui en partenariat avec le constructeur américain Lockheed Martin et le gouvernement des USA, permettait à la Turquie de produire en ses usines des pièces détachées devant entrer dans la construction des avions de chasse américains F-35. Avec promesse de sanctions plus sévères, si Ankara ne renonçait pas à ses achats de S-400. Mais Ankara avait tenu tête à Washington; et Erdogan avait réussi le tour de force, tout en conservant ses S-400, d’éviter non seulement les sanctions, mais de garder ses « bonnes » relations avec Washington . La Turquie comptait pleinement déployer le système défense russe d’ici à avril 2020.

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