Syrie : Pour Erdogan, l'accord avec Poutine et l'Iran doit être réanimé

Entre la Turquie et la Russie, la tension monte. En effet Recep Tayyip Erdogan a directement accusé Moscou de ne pas respecter un accord récemment passé concernant la gestion et les agissements observés sur le gouvernorat de la province d’Idlib. Toutefois, ce dernier veut croire en la bonne entente et affirme qu’un nouvel accord tripartite, avec l’Iran, serait une idée à creuser afin de permettre la stabilisation de la région.

Ce 29 janvier, le président turc, Recep Erdogan, a directement pointé du doigt Moscou, qui à ses yeux, ne respecterait rien des accords d’Astana et de Sotchi. Toutefois, selon ses dires, il existerait une solution pour que ces accords soient réanimés, respectés et renforcés, à savoir une collaboration et une entente de tous les instants entre les acteurs engagés sur ce dossier, la Russie et l’Iran. Si bien évidemment, des désaccords se font sentir entre les trois nations présentées, Erdogan semble toutefois confiant, estimant qu’il est tout à fait possible de témoigner d’avancées réelles sur ce dossier.

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Ankara sermonne Moscou

En 2017 et 2018, Russie et Turquie ont décidé d’un commun accord de cesser les actions militaires du côté d’Idlib et surtout, de créer une zone démilitarisée afin de garantir une sorte de temps de paix pour les locaux. Problème, il semblerait que Moscou ait décidé de passer outre ces annonces, poussant de fait Erdogan à inviter Poutine à clarifier ses positions et ses ambitions sur le dossier.

Une sortie qui intervient dans un contexte un peu particulier puisque l’armée syrienne, soutenue par Moscou, a confirmé avoir repris Maarat Al-Nouman, ville stratégique puisque située sur la route d’Alep. Pour se faire, les forces du régime syrien ont d’ailleurs exercé une forte pression sur la Turquie en bloquant un point d’observation. Face à la menace, Ankara a alors brandi le risque de représailles.

Quel avenir pour les accords d’Astana et de Sotchi ?

Les accords d’Astana et de Sotchi ont toutefois permis une baisse des tensions en Syrie. Quatre zones de désescalade ont ainsi été créées à travers le territoire syrien. Si trois d’entre elles sont désormais repassées sous le contrôle d’el-Assad, la dernière qui regroupe une partie de la province d’Idlib, de Lattaquié, de Hama et d’Alep échappe toujours au contrôle du régime, ce qui donne ainsi lieu à de violents affrontements, d’autant que le front Al-Nostra ne cesse de se développer dans la région.

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