Transhumance politique au Bénin : "C'est une transition" selon G. Sonon

L’émission 100% Bénin de Sikka Tv a reçu hier mardi 21 janvier deux invités pour débattre autour du thème : « traîtrise et manipulation en milieu politique. Un mal nécessaire ? ». Il s’agit de l’ancien ministre de Boni Yayi Gustave Sonon et de l’expert en gouvernance et ex fonctionnaire du Pnud, Raoufi Badirou.

Au cours du débat, M Badirou a soutenu que les hommes politiques africains en général  sont des transhumants, sans convictions politiques. Au Bénin « ceux qui se disent hommes politiques ont été nommés par accointance et non par compétence ». Ils ne disposent d’aucune base et n’ont aucun objectif politique , critique sévèrement l’ancien fonctionnaire du PNUD.

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L’autre caractéristique de ceux qui se disent homme politique, béninois, selon lui, c’est le manque de courage pour démissionner quand ils ne sont pas d’accord une fois à un poste politique. « Ils ne peuvent pas partir parce que c’est la politique qui leur permet de subsister » estime Raoufi Badirou. C’est d’ailleurs pour ça qu’on retrouve des cadres très compétents qui une fois nommés « prouvent leur incompétence notoire » explique l’ancien du PNUD.

« Le règne de la Rupture nous a permis de voir le vrai visage des hommes politique béninois »

Sur la question de la transhumance politique évoquée par M Badirou, Gustave Sonon a indiqué que c’est une transition après le vote de la charte des partis. « Nous allons continuer à l’observer pendant 5 à 10 ans avant que les choses ne se stabilisent » pense l’ancien ministre.En ce qui concerne le cadre politique nommé, Gustave Sonon estime qu’il ne peut que suivre les orientations données par son chef qui est dans le cas échéant le président de la République.

S’il  voit que le chef de l’Etat n’est pas en phase avec ses promesses, il peut le lui rappeler mais ne peut pas se dresser contre lui. Au cas où il ne serait toujours pas d’accord il démissionne et entre dans l’opposition.  Abordant la question des libertés au Bénin, son vis-à-vis a clairement fait savoir que le pays vit une situation inédite en ce moment.

« Le règne de la Rupture nous a permis de voir le vrai visage des hommes politiques béninois » a laissé entendre M Badirou. Pour lui, tout le monde s’est tu. La société civile, les syndicats, les grands hommes politiques, ne parlent plus. Ils n’osent pas le faire au risque d’être taxés d’opposants, estime-t-il.    

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