A l’issue de sa réunion du mercredi 29 janvier 2020, le bureau exécutif de l’Union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (UNAPEEB) a sorti une déclaration pour analyser de la situation qui prévaut dans les écoles publiques au Bénin.
Cette réunion tenue à trois semaines environ de la fin du premier semestre, a fait le tour d’horizon de la situation de l’école béninoise et des conditions dans lesquelles les apprenants travaillent. Il en ressort que la situation est préoccupante avec des effectifs pléthoriques dans les classes et un manque criard d’enseignants. Et face à cela, le gouvernement «fuit ses responsabilités régaliennes» à cause des solutions proposées.
L’ UNAPEEB relève que les ministres et Salimane Karimou ont licencié, le 24 décembre 2019, respectivement, cent quatre-vingt-douze (192) professeurs et cent treize (113) instituteurs et institutrices, soit au total trois cent cinq (305) enseignants expérimentés rompus au métier d’enseignant, tous ACE 2008 pour avoir boycotté les 24 août et 07 septembre 2019 l’évaluation diagnostique.
Aussi, non seulement «l’Ecole au Bénin manque d’enseignants, mais encore des enseignants de SVT sont transformés en professeurs de Mathématiques, ceux d’Histoire-Géographie ou d’Anglais en professeurs de Français. Et cela sans leur avoir donné la moindre formation pour cette nouvelle tâche à eux confiée».
Mieux, elle fait remarquer que «la remise de la gestion de la majorité des enseignants du public à des agences privées est entrée dans sa phase de mise en œuvre depuis ce mois de janvier 2020 avec des séances d’information relative à l’Avis à Manifestation d’intérêt pour la sélection des structures de placement de personnel enseignant au profit des établissements scolaires du primaire et du secondaire».
Appel aux parents d’élèves
Dans sa déclaration, l’UNAPEEB estime que la précarité et la dégradation des conditions de travail et de vie des enseignants qui étaient déjà «des réalités vont empirer pour la majorité d’entre eux, soit 85,5%, (non Agent permanent de l’Etat), qui seront placés en fait entre le ministère de la fonction publique et les agences de placement (deux structures déresponsabilisées)». L’union explique que les salaires de ces enseignants virés aux agences de placement vont subir une défalcation pour payer les ‘’prestations desdites agences’’.
Les salaires de ces enseignants sont ainsi abattus. Si l’Union note que le ministre Mahougnon Kakpo «a fait reprendre service à vingt-neuf (29) des cent quatre-vingt-douze (192) licenciés», elle attend «vivement que les autres professeurs et enseignants qualifiés et rompus au métier d’enseignant soient repris et déployés». Pour l’UNAPEEB, l’école au Bénin est «le ‘’WAXALA’’».
Voilà pourquoi l’UNAPEEB demande «aux parents d’élèves et d’étudiants, aux enseignants et aux apprenants de s’organiser groupe par groupe puis ensemble pour sortir l’Ecole Béninoise du ‘’WAXALA’’ car sans école il n’y a point de développement».
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