Julian Assange : ses avocats dénoncent les « mensonges » des USA

Toujours du côté de Londres, en attente d’une possible extradition en direction des États-Unis, le fondateur de Wikileaks Julian Assange continue de construire sa défense. En effet, ses avocats ont récemment décidé d’attaquer frontalement l’exécutif américain, accusé d’avoir inventé et fondé toutes pièces, les poursuites pour espionnage auxquelles l’Australien de 48 ans doit faire face.

Poursuivi aux États-Unis pour avoir dévoilé en 2010 pas moins de 700.000 documents classés secrets défense, concernant les activités militaires américaines ainsi que les obligations et ordres reçus des diplomates de la part des autorités, Assange risque très gros. Ainsi, selon la loi américaine anti-espionnage de 1917 et celle de piratage informatique, Assange encourrait une peine maximale de 175 ans de prison. Toutefois, sa défense affirme que toutes ces accusations se basent sur des mensonges et des inventions.

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Assange risque 175 ans de prison

À l’occasion d’une séance tenue face à la cour de Woolwich, Mark Summers, conseil d’Assange, estime qu’il est évident que la demande d’extradition formulée par le gouvernement américain déforme les faits tels qu’ils se sont réellement passés. Une explication balayée d’un revers de la main par l’avocat représentant le gouvernement américain. À ses yeux, les faits tels que présentés par la défense sont inexacts et ne collent pas à la manière dont l’acte d’accusation a été formulé. Une véritable guerre judiciaire est donc actuellement en place et chacun des partis semble se renvoyer la balle.

Ses conseils dénoncent les mensonges américains

Pour les avocats d’Assange, les rôles ont ainsi été mélangés. Dans les faits, le fondateur de Wikileaks a longtemps collaboré avec des médias de renom, dont le quotidien britannique du Guardian. En 2011, un livre était d’ailleurs publié, livre dans lequel un journaliste du Guardian dévoilait un mot de passe permettant d’avoir accès à une liste de sources américaines. Selon le conseil d’Assange, ce dernier aurait alerté l’exécutif américain sur les dangers de telles révélations. Résultat, il serait faux de dire qu’il était le responsable d’avoir mis en danger la vie de centaines de personnes. Des informations que le Guardian a toutefois tenu à nuancer, affirmant qu’Assange avait insisté sur le fait que le mot de passe transmis était un mot de passe temporaire.

La demande d’extradition formulée par Washington est actuellement étudiée par la justice britannique qui, à la suite de cette audience, en organisera trois autres à partir du 18 mai prochain. L’idée ici, est de s’assurer que les droits du prévenu seront respectés sur le sol américain et que la demande formulée n’est pas disproportionnée par rapport aux faits observés. Ce qui pourrait aider Assange en revanche, c’est bien la façon dont il est actuellement traité. Épuisé, menotté à diverses reprises, mis à nu, ses conseils n’ont pas hésité à pointer du doigt les conditions de sa détention. Un point partagé par l’avocat représentant le gouvernement américain, qui a lui-même estimé que son traitement opaque pourrait avoir une influence et compromettre la procédure.

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