Dimanche 28 avril 2019 – Mardi 28 avril 2020. Il y a un an, le Bénin tenait les premières élections législatives exclusives de son histoire, depuis 1990. Aucun parti d’opposition n’a été autorisé à prendre part à ce scrutin. Certaines formations politiques soutenant le chef de l’Etat comme le PRD et l’UDBN ont même été mises à l’écart. Seuls l’Union progressiste et le Bloc Républicain, (les deux blocs pro-Talon) ont pris part à ce scrutin du 28 avril 2019 qui a été émaillé de violences.
La plateforme électorale des Organisations de la société civile a noté ce jour-là, des sorties de divinités locales à Savè et des cas de blessés après des accrochages entre militants des deux partis en lice et ceux de l’opposition. Cette ville a également été le théâtre d’accrochages entre populations et forces de l’ordre. Un engin blindé a été incendié et un capitaine de l’armée, pris en otage. Les populations exigeaient la libération de huit jeunes civils arrêtés en échange de l’homme en treillis.
Des décès enregistrés
Comme à Savè, ça sentait aussi le souffre à Banté. Des échauffourées ont éclaté entre populations et forces de l’ordre. Un civil a malheureusement perdu la vie. Situation similaire à Parakou où un groupe de jeunes manifestants armés a sillonné les bureaux de vote pour disperser et renvoyer les agents de bureaux de vote et les votants. Il y a même eu un décès après des affrontements entre militants des partis. En somme, plusieurs localités du nord Bénin étaient sur la braise ce jour-là. Le sud aussi n’était pas épargné pour autant par les violences.
Porto-Novo, la ville capitale a été le théâtre de plusieurs actes de vandalisme. Outre les violences qui ont émaillé ce scrutin, on a assisté à une coupure de la connexion internet avec une restriction des appels téléphoniques. Les Etats Unis, l’Union Africaine, Internet sans frontières et des organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé cet état de choses. Les législatives du 28 avril 2019 se sont donc déroulées dans la violence pour une première fois depuis l’ère du renouveau démocratique. Cette violence s’exprimera encore, bien après le scrutin. Les événements des 1er et 2 mai en sont la preuve.
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