En temps de crise, Cuba dénonce l’injuste embargo américain

Dans cet environnement de grande crise sanitaire, les réponses des états contre la pandémie étaient diversement adaptées. Mais pour certains pays, une dizaines environs, c’était pour des raisons économiques, plus difficile. Notamment pour ceux sous embargos économiques, financiers et militaires de la part des USA, comme Cuba, le Venezuela, ou encore l’Iran. Après, la République Islamique d’Iran, c’était au tour de la République de Cuba, sous embargo depuis les années 1960, et elle aussi atteinte par la pandémie, de dénoncer ces sanctions qui l’empêchaient d’offrir à la pandémie des réponses plus efficientes.

Un embargo « cruel et génocidaire »

Le ministère de la Santé publique de Cuba serait le ministère consacré à la santé, le plus ancien du continent américain, 100 ans en 2009. Mais alors que le pays était frappé de plein fouet par la pandémie du nouveau coronavirus, 564 patients diagnostiqués, 15 décès et 485 présentant une évolution clinique stable ; pour le pays la réponse aurait été plus efficace sans le poids des sanctions économiques imposées depuis près de 60 ans. Ce vendredi, Nestor Marimon Torres, directeur des relations internationales au ministère cubain de la santé publique, n’avait pas hésité au cours d’une conférence, a laissé entendre que les sanctions que les États-Unis avaient imposées à des dizaines de pays dans le monde, dans « le but de renverser leurs gouvernements indépendants », n’avaient fait qu’aggraver l’impact de la pandémie.

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Car même si en théorie l’île avait eu la « permission » d’importer des médicaments « à l’usage exclusif de sa population », dans la pratique, nombre de sociétés occidentales préféraient à cause de complications bancaires s’abstenir de commercer avec le pays. Du coup, selon Marimon Torres, « Il est très difficile d’acquérir du matériel, des fournitures, des médicaments, nous sommes obligés de les acheter sur des marchés très éloignés au double ,voire au triple de leurs prix, souvent trop tardivement ». Pour le cadre du ministère publique, les pertes financières occasionnées par ce blocus économiques s’élèveraient pour la période allant d’avril 2019 à mars 2020 à près de 160 millions de dollars. « Le blocus est encore plus cruel et génocidaire qu’il ne l’est normalement … quand nous n’avons pas d’épidémie » ajoutait en l’occurrence Nestor Marimon Torres.

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