Joël Aivo au gouvernement béninois : « On ne joue pas indéfiniment avec le droit »

C’est la lune de fiel entre le gouvernement béninois et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Les autorités béninoises n’ont pas du tout goûté la décision de la Cadhp qui ordonne au pays de suspendre le processus électoral après une plainte de Sébastien Ajavon. Le porte-parole du gouvernement a clairement fait savoir sur RFI qu’il n’appartient pas à une juridiction de s’immiscer dans le processus électoral d’un pays souverain soucieux du respect de sa constitution qui l’oblige à organiser des élections à bonne date.

Alain Orounla dira ensuite sur Frissons radio que le jugement de la Cadhp est un non événement pour le gouvernement béninois. Si on ajoute foi aux explications de Me Issiaka Moustapha, l’avocat de Sébastien Ajavon, cette décision de la Cadhp ne devrait pas surprendre l’exécutif béninois puisqu’il n’a  à aucun moment appliqué les décisions rendues par cette juridiction africaine en faveur de l’homme d’affaires. C’est certainement ce qui fait dire à Joël Aivo qu’on ne joue pas indéfiniment avec le droit. « BÉNIN c. CADHP : Ce que je sais, je le conseille à mon pays depuis le début. On ne joue pas indéfiniment avec le droit. Bonne semaine à vous » a t-il écrit il y a quelques heures sur sa page facebook.

Si « on l’empêche également de participer aux communales, il ne pourra jamais être candidat »

Pour rappel la Cadhp avait ordonné  à l’Etat béninois de prendre des dispositions pour annuler la condamnation de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Une Cour qui avait infligée une peine de 20 ans de prison à l’homme d’affaires pour trafic de drogue. Cette annulation de peine devait permettre à l’homme d’affaires d’avoir un  casier judiciaire vierge et de bénéficier des actes d’autorités. Mais cela n’a malheureusement pas été le cas. On lui  « a interdit la délivrance de toutes pièces ».

Ce qui fait qu’il ne peut pas être membre du parti USL et ne pouvait pas participer aux élections législatives, alors que le code électoral oblige les candidats à l’élection présidentielle, à se faire parrainer par  des députés et des maires. Si «on l’empêche également de participer aux élections communales, il ne pourra jamais être candidat » fait remarquer Me Issiaka. C’est à cause de cela «qu’il a saisi à nouveau la Cour africaine pour lui faire constater que les décisions dont il a bénéficié n’ont pas été respectées et qu’on le sort carrément de la vie publique »poursuit l’avocat. Signalons que Sébastien Ajavon est en exil en France.

12 réflexions au sujet de “Joël Aivo au gouvernement béninois : « On ne joue pas indéfiniment avec le droit »”

  1. sonagnon, o gninnin kpèvi, tu es toujours en train de dire  » tôt ou tard, ils vont…, un jour ils seront… »
    Tu nous a menti ici, on pensait marcher sur le palais à Cotonou, tu nous as promis des gourdins et autres, mais rien fitiiiii
    Meme marcher sur l’ambassade à paris, au brésil, partout tu nous a menti. Devant la maison de Yayi Boni tu nous a encore menti et on a tiré sur ces pauves. uitte là

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  2. Hein ?!

    Comment ça on ne joue pas indéfiniment avec le droit. Talon et moi nous faisons du ping pong avec les décisions de cette cours. Et personnellement je n’achète plus du PQ, je me nettoie le popotin avec les décisions de cette cour.

    Pour finir je pisse sur les commentaires des constitutionnalistes qui ont dit que notre constitution était bien parce qu’ils en trouvaient pour leur compte. Non mais va falloir être sérieux au bout d’un moment.

    L’oiseau sur l’arbre
    La patate douce
    Dans les caniveaux de Cotonou
    Kikimoko Le Patriote réintégré

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  3. Le temps finit toujours par mettre chaque personne à sa place. Chaque roi ou chaque reine sur son trone, et chaque clown dans son cirque. Wait and see

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  4. Il raconte quoi encore celui la. On ne joue pas avec la loi mais on peut jouer avec le BÉNIN c’est ça.
    Aujourd’hui le ministre porte parole est un perroquet pour vous quand il était l’avocat de celui que vous défendez pas de problème.
    Quand est ce que vous allez arrêter avec votre attitude d’enfant gâté.
    J’avais dit dans autre message que la cour africaine des droits de l’homme devrait demander aussi l’arrêt des élections d’hier ah Mali ( le chef de l’opposition enlevé ) et aussi les présidentielles à venir en côté d’Ivoire (exclusion plus que sur de SORO)
    Par ailleurs dites moi dans quel pays du monde une cour régionale  demande l’arrêt d’une élection quand un individu ne peut pas y participer. Donc la cour pénale internationale peut demander à partir d’aujourd’hui à n’importe quel pays de ne pas organiser les élections? J’ai l’impression que vous êtes tombé sur la tête en soutenant des choses comme ça. Le BÉNIN n’ appartient pas à Adjavon et n’est pas aux ordres d’une cour ni d’un autre pays.
    Qu’un soit disant constitutionnaliste prend fait et cause à ça je tombe de ma chaise.

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  5. Tôt ou tard ils vont rendre compte !!!
    L’état béninois a ratifié tous les instruments qui autorisent cette cour à prendre de telles décisions.
    Que le ministre porte parole du gouvernement, avocat de formation, choisisse de jouer au griot est un fait. Mais il le regrettera.

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