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Le Bénin de Talon et la notation de la dette souveraine

Le président et son fidèle ministre des finances parlent beaucoup des agences de notation ( Moodys, S&P, Fitch) et de la notation par ceux-ci des risques des pays et de la dette dite « souveraine ». L’enjeu est pour eux de pouvoir emprunter à des taux bas et flots continus sur les marchés, sans que l’on regarde leurs politiques… voire l’utilisation qui est faite des fonds levés. Ils se vantent de l’émission de 500 millions d’euros sur le marché des eurobonds 2019. Selon le journal Bloomberg, le BENIN avait dans les tiroirs une émission encore plus importante au cours du second trimestre de 2020, ce après avoir émis sur le marché local 780 milliards de francs CFA de bons et OAT sur le seul premier trimestre 2020. 

Si on écoute Wadagni, c’est à peu près ceci «  J’aurais moins de revenus, ma capacité de remboursement est réduite, mais ce que je veux / préfère, c’est que vous augmentiez ma ligne de crédit ( Droits de Tirage Spéciaux), mes Crédits –à taux réel préférentiel- ou concessionnels , etc… parce que ma situation ( instabilité politique et mauvais choix d’investissements, profil d’emprunteur…entrainant une mauvaise notation) ne me permet pas d’emprunter beaucoup et à bas taux sur les marchés ( même si la demande actuelle dopée par la chute du marché des actions semble être favorable). Réduire le poids de la dette pour me permettre de consacrer une part plus importante de mon budget à l’éducation et à la santé –au lieu du remboursement de la dette accumulée-, m’intéresse assez peu« . Assez intéressant comme cynisme et mépris des souffrances du peuple…( quoiqu’on puisse penser par ailleurs du cycle dette-effacement auquel nos pays sont soumis)

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En gros, on double la mise et les risques en ouvrant les vannes du crédit à des gens qui ne donnent pas la preuve de leur capacité à payer durablement et en toutes circonstances!

Notre dette est notée B2 chez MOODYS , c’est-à-dire spéculatif ou hautement spéculatif, et cette notation malheureusement réduit notre capacité à emprunter sur les marchés, et les taux auxquels nous pouvons emprunter sont plus élevés.

On peut comprendre que le poids de l’oligopole des trois principales agences occidentales de notation ( MOODYS,  S&P, FITCH) et les conséquences de leur décision d’appréciation des risques –notamment de défaillance- soit l’objet de critiques et questionnements.

Mais au lieu de pleurer comme des enfants et suggérer que les agences de notation sont « injustes », que le FMI et autres ne font rien pour les « rappeler » à l’ordre, peut être devons-nous nous demander, pourquoi notre dette est considérée à haut risque, c’est-à-dire de la même catégorie spéculative que  les « junk bonds » ou obligations pourrie (et donc « justifierait » un taux d’intérêt plus élevé)  et que pouvons-nous faire pour éviter cela ( au delà des conférences et articles)?

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Quand nous aurons répondu à des questions comme celles citées plus bas et d’autres, nous comprendrons pourquoi le Botswana est noté A ou « Investment Grade » -catégorie investissement-, juste en dessous de la France ou des USA et pourquoi nous sommes trois niveaux (BBB,BB,B) en dessous, et peut être qu’on va s’atteler à construire une économie forte dans une société politiquement et socialement stable plutôt que de faire les fanfarons sur les tribunes à Nairobi ou Dakar ou dans des journaux comme JA.

Parmi les critères de notation,  il y a la stabilité institutionnelle et l’appréciation des perspectives économiques et surtout de la capacité de résistance aux chocs économiques et financiers (tout en continuant à payer ses dettes).

Le Benin de Talon et la stabilité institutionnelle 

  1. Pouvons-nous dire que le Bénin bénéficie de stabilité institutionnelle quand l’insécurité juridique règne en maître, avec les procureurs tout puissants, des tribunaux d’exception, des procédures qui interrogent tout juriste ou honnête personne, l’impossibilité de raisonnablement à prévoir ce qu’une décision de justice sera sur la base des lois et des preuves ( un juge dira –je paraphrase- « je peux me passer de preuves et décider sur la base de ma seule conscience » a propos de l’affaire Mêtonou et de celle dite de dépassement des frais de campagne)
  2. Pouvons-nous parler de stabilité institutionnelle quand on change de loi électorale à chaque élection, quand on manœuvre pour avoir un parlement monocolore à sa botte ?
  3. Pouvons-nous parler de stabilité institutionnelle quand on se retire d’une institution judiciaire quand les décisions ne nous plaisent pas ?
  4. Pouvons-nous parler de stabilité institutionnelle dans un pays ou selon l’humeur du prince, les journaux critiques du pouvoir sont interdits, les journalistes jetés en prison, les radios fermées, les télévisions empêchées de diffuser sur le territoire ?
  5. Pouvons-nous parler de stabilité institutionnelle avec un parlement quand on a des manifestants tués par tirs de balles automatiques en pleine ville ?

Perspectives économiques et capacité de résistance aux chocs 

Nous n’allons pas nous adonner à un exercice de spéculation sur nos perspectives économiques sur la base de projections hasardeuses de taux de croissance comme notre président l’a fait à la tribune de l’assemblée, en affirmant en Décembre 2018, alors même que les comptes de la nation n’étaient pas encore clos « 

Cette tendance haussière irréversible ( souligné par nous) permettra indubitablement (souligné encore par nous) à notre pays de franchir, en 2019, le seuil de 7%, nécessaire pour engager durablement une réduction de la pauvreté.” (sic). 

Interrogeons-nous plutôt sur notre capacité de résistance aux chocs économiques et financiers à travers quelques questions prises au hasard !

  1. Avons-nous la maitrise de notre politique monétaire de façon à pouvoir utiliser les instruments de politique monétaire en cas de choc ?
  2. Pouvons-nous résister à des chocs aussi simples que l’absence de pluies quand nous dépendons largement d’un produit agricole et n’avons pas de système d’irrigation ?
  3. Pouvons-nous résister à des augmentations de prix externes sur des produits aussi basiques que la farine de blé pour le pain, le riz quand nous importons une grande part de ce nous consommons?
  4. En misant tout sur le tourisme, pouvons-nous résister à un assèchement temporaire ou durable de la demande externe ?
  5. Dans quels domaines, industrie, ou pour quels produits  avons-nous un avantage compétitif nous permettant d’avoir un « pricing power » c’est à dire la capacité de contrôler les prix, voire la demande ?
  6. Avons nous une production variée permettant de balancer les variations de demande de l’un par l’autre ?
  7. Sommes nous déjà capable de nourrir notre population ?
  8. Avons une main d’œuvre qualifiée de façon exceptionnelle, ne serait ce que dans un secteur, permettant d’en faire un élément attractif d’investissement locaux ou d’investissement directs étrangers, un atout maître? 
  9. Avons-nous un large marché directement ou par le biais de l’intégration régionale, qui serait spécialement attractif pour des investissements locaux et ou direct étrangers, et permettrait des économies d’échelle ?
  10. Avons-nous donné la preuve d’une saine gestion de notre économie, limitant la corruption, offrant des chances ou opportunités égales –fut ce en théorie?

On nous dira que c’est le problème de l’œuf et de la poule c’est-à-dire que pour construire une économie forte, on a besoin de financement – de préférence à bas coût- et pour avoir du financement à bas coût , il vaut mieux avoir une économie forte. Peut-être et c’est là un autre débat. 

Mais nos gouvernements ne contribuent ils pas largement à l’instabilité politique, une des composantes majeures de la notation ?

Nos gouvernements n’ont-ils aucune responsabilité dans la définition et la mise en œuvre des politiques économiques, dont les choix et résultats déterminent la notation ?

Est un hasard si le Botswana, malgré un taux de croissance du PIB de 4.5% seulement en 2018 contre les 6,86% claironnés chez nous, a l’une des meilleures notations sur le continent ,et est aussi considéré le moins corrompu ? A un moment ou nos députés de légitimité douteuse, s’affranchissent de la simple déclaration de patrimoine, le message est clair…

Est-ce un hasard si le Botswana est 39eme (deuxième catégorie) dans le classement de RSF en matière de liberté de presse quand le Bénin dégringole à la 113eme place ?

Est-ce un hasard si le Botswana consacrait jusqu’à 40% de son budget à l’éducation quand le Bénin de Mr Talon y consacrait moins de 20% en 2018 ?

Est-ce un hasard si le Botswana consacrait jusqu’à 9% de son PIB a l’éducation quand le Bénin de Mr Talon y consacrait moins de la moitié avec 4,04% en 2018.

Notons qu’il s’agit de ratios et donc la différence n’est pas dans la richesse ou pauvreté des deux pays, mais les choix budgétaires, la politique économique qu’ils traduisent et induisent. 

Comme on le voit, il ne suffit pas de proclamer des taux de croissance du PIB supposés mirobolants pour se faire attribuer des notations de type catégorie investissement (investment grade ou A et plus)

 La responsabilité de nos gouvernants ne peut être si facilement écartée et se défausser sur les agences de notation ou demander l’augmentation des DTS pour construire un boulevard derrière la présidence ou des baies artificielles a Avlékété, tout en exportant du coton brut, et en achetant des engrais importés ( et distribué par des sociétés liées au président), ne paraît pas la voie pour accroître notre capacité de résistance aux chocs économiques et financiers ( garantissant notre capacité à rembourser en tout temps ).

Injecter des milliards empruntés, -fut ce à un taux d’intérêt relativement  faible- dans des secteurs et des produits qui accroissent notre vulnérabilité économique au lieu de la réduire. comme le coton brut dont on se vante d’être devenu le premier producteur en Afrique, investir dans des projets clinquants ( asphaltage et cailloux scandinaves destinées à créer des baies artificielles pour touristes virtuels) au lieu d’investir dans nos ressources humaines –par l’éducation et la santé notamment- ne nous parait pas la voie pour améliorer notre notation pays. 

Au-delà des notations, l’enjeu est le progrès économique et social de notre pays et nos peuples, et non l’enrichissement d’une minorité profitant d’injections temporaires de capitaux gérés dans l’opacité totale à des fins peu ou pas productives pendant que la misère s’accroît et s’approfondit, le minimum démocratique est déchiré en lambeaux, plaçant le pays sous une chape de plomb. 

Nous sommes convaincus que comme l’indique le dicton, quelle que soit la longueur de la nuit –et elle a déjà duré quatre ans-, le jour finit toujours par se lever. Le Bénin et les Béninois l’ont prouvé et le prouveront encore.

Jean C. F. Houessou

Consultant Atlanta Usa

35 réponses

  1. Avatar de Zansoukpè
    Zansoukpè

    Kiki bavarde beaucoup hein. Tout un chapitre pour théoriser sur :le mot ratio et sa pertinence comme base de l’analyse du consultant ?
    Est-il si difficile de comprendre qu’un ratio est une proportion d’un tout ? Une part de quelque chose ?
    Un indicateur de priorité, d’importance ou une proportion d’un ensemble ? C’est difficile kiki?
    Quand l’enfant A passe 100% de son temps libre à étudier et que l’enfant B passe le même ratio de son temps libre à lui, à s’amuser on dira que À accorde plus de priorité à son avenir que B.
    Autres terminologies pour aider mon kiki
    Tu entends parfois parler de taux d’alphabétisation, taux d’intérêt, taux d’opposants à l’ Assemblée, taux de participation aux élections, etc etc ? Ce sont des indicateurs.
    Maintenant que tu as acquis quelques éléments de compréhension, tu peux relire l’article et refaire ton commentaire avec ta tête ainsi décontaminée de ses biiip biiiip. Enfin… j’espere …

  2. Avatar de Gombo
    Gombo

    Annulation et moratoire ne sont pas necessairement assimilies a un defaut… Les particuliers et les PME recoivent des moratoires dans les circonstances actuelles et c’est pas traduit en defaut sur le score de credit ( equivalent notation pour individus et entreprises).
    Mais c’est un fait que ca met en lumiere l’incapcite a resister aux chocs economiques et financiers ( qui est generale s’agissant de ce choc precis du COVID-19)
    La question cle est e savoir si il faut ouvri a Talon et Wadagni les vannes du credit sans controle ( interne ou externe) profitant de la cris actuelle, quand ce qu’ils ont fait des credits deja leves ( + de 50% PIB) est tout a fait questionnable !
    Faut il accroitre la partie de nos revenus consacre au remboursement de la dette ( 350 milliards de CFA et plus sur un budget de 2000 mds environ , ce aux depens des depenses sociales ?

  3. Avatar de Gombo
    Gombo

    @CHE apporte quelques elements a la discussion et il est bon d’en debattre :
    1. La 1ere et importante question est de savoir ce que nous faison des emprunts déjà realises et si on doit continuer d’emprunter plus comme le demande Wadagni ?
    a. Les emprunts ne servent pas a financer des projets productifs qui peuvent generer un accroissment de revenus et permettre de rembourser. On investit dans le tourisme ! Pour cela on detruit l’infrastructure du petit commerce ( les casses de Toboula), on asphalte des quartiers residentiels au lieu des piste rurales permettant l’ecoulement de la production agricole. On investit dans le coton qui est potentiellement generateur de pertes ( attendez de voir l’impact de la baisse des cours qui passe de $2,08 /kg en 2018 an $1,5/kg en mars 2020 et c’est pas fini).
    • On fait du clinquant pcq Mr Talon rêve d’Oslo sur Nokoue aux depens des besoins primaires et des effets d’entrainement.
    • On accroit la vulnerabilite economique au lieu de la reduire parce que ca profite a Talon co…
    • Un emploi cree dans l’industrie genere 3 autres. C’est ce que l’on appelle effet d’entrainement. Quelle est la place de l’industrie dans l’emploi des milliards leves ?

    2. La non maitrise de la politique monetaire fait que si on continue d’ouvrir le robinet des prets sans contrôle, la situation ne fera qu’empirer. Quels pas faisons pour maitriser notre politique monetaire ?
    3. La note du Botswana n’est pas liee seulement a l’existence de reserves, mais a la stabilite institutionnelle, sinon la RDC serait aussi notee A ( elle est BB je crois , ce qui indique qu’avoir des richesses compte, mais c’est pas tout). L’afriquedu Sud qui est plus riche que le Botswana est notee BBB. Donc on peut a la fois travailler sur les instiutions et les capacites economiques. Nous ne faisons ni l’un ni l’autre.
    4. Emprunter plus d’argent pour qu’un clan continue de profiter des engrais de coton pour augmenter la production de coton qui nous appauvrit est une recette d’echec !
    5. Emprunter plus d’argent pour mettre des hotels ( ou le clan est partenaire) alors qu’on a des taux d’occupation de 27% et qu’on fait des previsions d’entrees de touristes irrealistes est une recette pour laisser des montagnes de dettes a nos enfants sans moyen de payer

    1. Avatar de Che Guevarra
      Che Guevarra

      1. Hum Gombo, tu es amère. Sans être un avocat du gouvernement, à écouter tous ces ministres faire le bilan des 4 ans a la télévisons, on a bien l’impression que beaucoup est fait que avons une idée approximative de l’utilisation des milliards empruntes. Rien à avoir avec les 20 dernières de gouvernance que notre pays a connu.
      2. Nous ne pouvons pas maitriser notre politique monétaire sans une souveraineté monétaire. Le Botswana a sa propre monnaie malgré sa maigre population de 2.3 millions d’habitants.
      3. J’ai bien indique que le Bostwana mérite d’une stabilité politique et économique plus grande que nous. Donc ce n’est seulement sa ressource minière qui détermine son profil.
      4. J’ai entendu bcp de cris de détresse et même d’insultes quand le gouvernement a décidé de ne pas mettre tout le pays en confinement. On n’a pas fini de gérer les impacts négatifs de la fermeture de la frontière avec le grand voisin de l’est et ses coupures en recette dans le budget général de l’Etat. D’où proviendront les ressources financières pour financer tous ces projets pour un pays dont le budget est essentiellement fiscal?

  4. Avatar de George
    George

    Je me demande si c’est du journalisme ici ou un discours d’opposant non objectif.. ce journaliste ne devrait pas être née quand il y avait des scandales financiers comme icc service ou alors il faisait partie de ceux qui ont spolié leur concitoyens

    1. Avatar de GeorgeS
      GeorgeS

      Tu es hors sujet. Si tu as mis ton argent dans Icc service ne nous ramène pas ça à toutes les sauce . Tu as été cupide c’est tout. Passé c’est passé parlons du présent

      1. Avatar de george
        george

        je te parle de l’insecurité sur toutes ces forme qui existaient au benin.
        arrete de faire l’idiot avec ton hors sujet

  5. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Beaucoup d’éléments vrais dans le poste du Che. Cependant, annulation de dettes proposée et financement par des liquidités émises par les banques centrales me semblent être la solution. En plus du poids de la dette (pourquoi s’opposer à l’annuler pour emprunter plus encore ?), l’après Covid-19 va imposer de faire face au PocheVide – 20
    \\\\ ///
    (@_@)

    1. Avatar de Che Guevarra
      Che Guevarra

      l’Annualtion de dette est assimilee un defaut de paiment par les Credit rating Agencies . par conequence porte un coup a la note de credit.
      Cela aura pour consequence de durcir les conditions d’emprunts futurs donc un taux d’interets plus eleves.

  6. Avatar de Che Guevarra
    Che Guevarra

    ou est mon post?

    1. Avatar de connardvirus
      connardvirus

      Ton post est au chiottes. Non! plus sérieusement tu le verras apparaître d’ici 2 h environ parce qu’il est peut être dans un goulot d ‘étranglement .

  7. Avatar de Che Guevarra
    Che Guevarra

    Comparaison n’étant pas raison, j’aimerais mettre en exergue certains points mis de cote dans cette analyse :
    Botswana est une ancienne colonie britannique. En tant que telle, il a eu sa réelle indépendance politique monétaire depuis les années 60. Plus pragmatiques que les colonies francophones, il a su mettre en place des bonnes politiques de gestions et économiques. ils ont une importante réserve minière de diamants, nickel, cuivres etc.. qui leur apportent des devise et ressources financières.
    De point de vue politique, il est très stable.
    Comparativement au Benin, on n’a pas notre indépendance politique ni monétaire. Le bénin n’a aucune ressource minière.( a par celui découvert par le comédien de ministre qui est venu a la télévision avec un bol pour nous présenter le pétrole) En plus d’avoir connu de longue période d’instabilité politique et révolutionnaire. Toutes ces périodes ont laisse une mauvaise image sur notre pays.
    Par ailleurs, nous avons eu ces 20 dernières années, une gouvernance chaotique(1996-2016).
    Donc notre capacite a emprunter et a rembourser se mesure par rapport à tout ce profil. C’est donc normal que le Benin soit moins classe que le Botswana.
    Pour que le gouvernement actuel soit amené à entreprendre des investissements durables après 60 ans d’indépendance de notre pays malheureusement sur des dettes à payer par les génération futures, c’est surement que les gouvernants précédents n’ont pas été à la hauteur de la tâche, ou n’ont pas su identifier les impératifs pour construire le socle d’une émergence et d’un développement.
    Avec la crise covid-19, les gouvernements occidentaux utilisent leur banque centrale comme planche a billet pour supporter leur économie. Plus tard des jeux d’écriture vont avoir lieu pour effacer toutes ces dettes des livres et leur économie aurait survécu. Quelle autre option avons-nous au Benin à part la dette?
    Tout n’est pas rose dans ce pays non plus. Avec une population de 2.3 millions d’habitants, les taux d’emprisonnement, d’homicide etc sont plus élevés qu’au Benin.
    Faites votre comparaison vous-même ici :
    https://www.theglobaleconomy.com/compare-countries/
    En résumé, je dirai que nous avons du chemin à parcourir pour nous mettre au même point que le Botswana dans certains domaines, si nous sommes ambitieux, visionnaires et prenons des décisions courageuses dans la durée.

  8. Avatar de Assouka
    Assouka

    Très édifiant ett instructif !

  9. Avatar de Ak
    Ak

    Cher consultant, si ce que dit le ministre des finances est inopportun comme vous le dites, pourquoi les pays développés(usa, Japon, France, Allemagne, Angleterre) ont recours à la dette pour gérer la crise actuelle, au lieu de demander l’annulation ou le moratoire sur leurs anciennes dettes comme ce qui est proposé à l’Afrique ?

  10. Avatar de Bigboss
    Bigboss

    Bravo; chapeau bas

  11. Avatar de sonagnon
    sonagnon

    Lorsqu’on bombe le torse en parlant de souveraineté, pour se soustraire de ses engagements internationaux, et instaurer une gestion calamiteuse des affaires publiques digne d’un autre siècle, on n’a pas toujours conscience qu’on a des comptes à rendre ailleurs.
    Le drame est que c’est aux générations montantes qu’on pose des problèmes !!!!
    Amateurisme, impréparation, ambition démesurée, complexe de supériorité, et surtout une conception rétrograde de la gestion des affaires publiques. Voilà les dirigeants actuels du Bénin.
    La conséquence est simple, une succession d’erreurs préjudiciables au développement harmonieux de notre commune patrie.

  12. Avatar de Sylvère
    Sylvère

    Très admiratif ! Merci

  13. Avatar de Helian
    Helian

    Belle analyse et bon choix de comparatif. Les rupturiens ne comprennent pas que quand tu emprunte en dévises étrangères ton coût d’emprunt est plus élevé à cause du taux de change auquel tes finances publiques deviennent vulnérable. Les néophites ont applaudi une opération dangereuse oubliant que la dette devra être payée un jour. On a l’impression que le petit argentier national ne connais rien à la gestion stratégique des finances publiques et il travail comme un commis comptable d’épicerie (débit-crédit).

  14. Avatar de Gombo
    Gombo

    Notre argentier national explique a JA qu’il vaut mieux ne pas avoir de remises de dettes parce que cela affecte notre notation et notre capacite a continuer d’emprunter massivement ! Vraiment ??? Il vaut mieux que la veuve de Klouekanme manque de soins, que le petit de Toucountouna aille a l’ecole dans une paillotte trouee, pouvu que Wadagani et Talon continue d’allouer nos maigres ressources (en dimunition pour COVID-19) au remboursement des dettes qui’ils nous ont fait contracter !
    On marche sur la tete ou quoi ?

  15. Avatar de KotchoPrudencio
    KotchoPrudencio

    Magnifique

  16. Avatar de Decoss
    Decoss

    Enfumage rien de logique dans cet article

    1. Avatar de Helian
      Helian

      Decoss il t’a mistifié..avoue mon ami

  17. Avatar de Kikimoko Le Patriote
    Kikimoko Le Patriote

    Etieh ! Tonton jean va me tuer quoi.

    « Notons qu’il s’agit de ratios et donc la différence n’est pas dans la richesse ou pauvreté des deux pays… »

    Et là vous avez les gens d’Atlanta qui doivent se dire : ah benh oui pourquoi n’y avons nous pas pensé ? On aurait dû investir le même ratio que le Bostwana. Et au Qatar qu’est ce qu’ils doivent se dire ? ah benh oui pourquoi n’y avons nous pas pensé ?… et ..et .. Au final puisqu’il s’agit de ratios tous les pays du monde devraient investir le même montant dans chacun des secteurs de leur société peu importe, le nombre d’habitant, la richesse du pays….

    Tonton, le ratio est un indicateur certes, mais ne dit absolument rien sur la réalité socio-économique des différents pays en question. L’Arabie saoudite en 2018 a investit 8.8 % de PIB dans les dépenses militaires et pourtant à Atlanta les gens ne sont pas plein que les US n’aient pu investir que 3.2 % de PIB.

    En 2018, le Bostwana c’était $8K de PIB par habitant et le Bénin c’était moins de $1K par habitant. Et chaque pays a ses réalités vous devez être au courant que si le budget a prévu 4% de PIB dans le secteur éducatif les 5 autres % comparés au Bostwana sont partis dans un autre secteur.

    Je n’ai qu’un conseil aux consultants de la planète, faites les analyses avec vos têtes pas avec vos biiiiip biiiip. Ce tonton est énorme ! D’ailleurs faut-il vraiment écrire à la chaîne désormais ? Non je ne crois prenez votre temps la prochaine fois et mettez moins de parenthèses. Parce que c’est votre ANALYSE après tout.

    L’oiseau sur l’arbre
    La patate douce
    Dans les caniveaux de Cotonou
    Kikimoko Le Patriote réintégré

    1. Avatar de Gombo
      Gombo

      @Kiki
      Vous dites « Au final puisqu’il s’agit de ratios tous les pays du monde devraient investir le même montant dans chacun des secteurs de leur société peu importe, le nombre d’habitant, la richesse du pays…. »

      Apparemment vous n’avez toujours pas compris la différence entre montant et ratio !
      20% de 2000 Mds de budget du Benin = 400Mds
      40% de 2000 Mds de budget du Benin = 800 Mds
      Personne ne dit d’investir le même montant, mais le même ratio (ou proche) c’est-à-dire donner la même priorité, faire le même effort pour l’éducation et le social en général ! Est-ce si complique a comprendre ?

      1. Avatar de Kikimoko Le Patriote
        Kikimoko Le Patriote

        M’enfin, qu’est ce que tu racontes @Gombo,

        J’avoue qu’il y a une erreur quand je parle de montant mais c’est bien du ratio dont il est question au risque de me répéter, il est inconcevable de comparer des ratios et d’espérer que chaque pays investisse LE MÊME RATIO de PIB dans les différents secteurs de la société.

        Pays A, de richesse RA = 2000Mds, de population PA = 11M
        Pays B, de richesse RB = 8000MDS, de population PB = 2M

        20% de RA = 400Mds pour 11M d’habitants
        20% de RB = 1600Mds pour 2M d’habitants

        Si en plus on suppose que 20% de RB suffit à B pour le secteur éducatif de son pays, crois tu vraiment que A aurait raison d’investir que 20 % dans le même secteur. Pourtant ils ont mis le même ratio. J’ai dit qu’il faut réfléchir avec sa tête.

        L’oiseau sur l’arbre
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        Kikimoko Le Patriote réintégré

        1. Avatar de Gombo
          Gombo

          @Kiki
          Les ratio de dépense au budget traduisent les priorités d’un état. Si le Benin dépense son argent à faire des baies artificielles a Avlékété, pendant que le Botswana dépense son argent a éduquer ses fils, ça traduit les priorités du Benin – le « bling bling » et celles du Botswana, l’avenir de ses enfants.
          Pour garder les choses comparables on utilise les ratio plutôt que les montant absolus, c’est le b a ba en matiére d’analyse des politiques économiques !
          Selon votre raisonnement comme le Bostwana est moins peuple avec 2,3 millions au lieu de 12 chez nous, il devrait dépenser moins. C’est le contraire qu’on voit! Il dépenserait plus en montants absolus , jusqu’à 40% d’un budget 5 a 6 fois plus gros, contre moins de 20% d’un budget 5 a 6 fois plus petit ( ce qui donnerait environ 5000CFA milliards de dépenses d’éducation contre 350 CFA milliards au Benin)

          Selon votre raisonnement comme le Botswana est plus riche, il lui suffirait d’une proportion moindre de son budget, un ratio dépense éducation /dépenses totales plus faible. C’est le contraire ! Il a un ratio plus élevé ( jusqu’à 40% selon l’article contre moins de 20% chez nous). Peu importe la façon dont vous le prenez, les faits sont têtus, le Benin donne la priorité au bling bling, le Botswana privilégie l’éducation de ses fils, un investissement hautement rentable, économiquement et socialement !

          Le seul raisonnement qu’on peut tenir est que les pays qui ont déjà une population fortement qualifiée peuvent dépenser moins en proportion que ceux qui ont un retard a rattraper. Nous avons du retard, donc il nous faut dépenser plus en proportion que des pays comme la France ou les USA ! On fait le contraire, ce qui veut dire qu’on ne rattrapera jamais notre retard si on continue comme cela.
          Le bémol qu’on peut apporter est que la manière dont on dépense en éducation aussi importe. Mais quand on des classes en paillottes, des classes de 100 élèves, des amphi de 1000 pour une capacité de 300, la dépense seule résout pas mal de problèmes, même si on doit aussi agir sur la qualité des maitres et profs ( la aussi la dépense aide…), l’adéquation des programmes et formations etc…

  18. Avatar de sultan aziz
    sultan aziz

    Non seulement tous les secteurs clés juteux appartiennent à quelques malins…arrivistes parvenus et opportunistes…mais aussi tous les jours…on endette…le benin entier

    Qu’avons nous fait pour mériter un tel sort

    Soglo,le pcb,ajavon azanai…doivent nous expliquer….pourquoi ils nous conduit dans ce gouffre

  19. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Moi qui espérait qu’un sachant vienne expliquer, pas pérorer en jargon de pseudo initié, expliquer pour quoi il y avait de l’espoir…

    Tu sais quoi « Djan » HOUESSOU ? tu as ni k é mon WE
    \\\\ ///
    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      Celui du plombier aussi apparement 🙂 🙂 , pour dautres raisons
      \\\\ ///
      (@_@)

    2. Avatar de Helian
      Helian

      (« _ ») tu n’as pas bien compris …

      1. Avatar de (@_@)
        (@_@)

        T’inquiète 🙂 , c’était ironique
        \\\\ ///
        (@_@)

  20. Avatar de sultan aziz
    sultan aziz

    En 1975….les leaders du faceen..timanti geroges..babamoussa, amidou…idi mallam..djaouga et autres nous avaient demandé….nous éleves des collèges et lycées..de parakou…de nous engager..pour aller combattre en angola

    La fougue révolutionnaire…qui m’animait..m’a forcé à donner mon nom

    C’est apres qu’on nous disait que les cubains…sont en train de régler le probleme

    Des années apres…que isabel dos santos et son frere…soient déclarés les hommmes et femmes les plus riches..d’afrique m’a estomaqué graves

  21. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Notrecaoi Houezdou fait du copier-coller d’un autre article pour l’assimiler à la situation du Benin
    Un plagiat
    Ce garçon est d’une malhonnêteté incroyable
    Consultant ?,?? Mon œil !!!
    Va là-bas
    Tchrous
    Je passais
    Le Plombier

    1. Avatar de Gombo
      Gombo

      @Joe
      DOnnez nous dons les references de l’aricl soit disant plagie…
      Au dela, repondez sur les questions posees ?

  22. Avatar de Digbo
    Digbo

    Magnifique article, Entre temps, le *** continue. 100 milliards de francs CFA d’argent volé et de la poudre des réseaux mafieux de chef Bam sera blanchi avec intérêt.
    Personne ne nous dira qui sont ces riches milliardaires qui aiment temps aider un pays ou rien ne marche.
    La démocratie est a terre, le tourisme, la justice, l’éducation, les affaires sauf bien sur les acolytes du prince chef Bam. personne ne nous dira non plus a quoi servira l’argent blanchi.

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