En Inde, le coronavirus a exacerbé les tensions entre communautés. En effet, la minorité musulmane ne cesse d’être prise à partie dans les rues de New Delhi, provoquant la stupéfaction de la communauté internationale. À ce titre, l’exécutif américain a décidé de prendre position, invitant le gouvernement indien à agir.
Dans les faits, Washington espère que New Delhi saura calmer les tensions et les harcèlements de musulmans. De nombreuses fausses informations circulent sur les réseaux sociaux, rendant une partie de la population relativement méfiante à l’égard de la minorité. Résultat, ces derniers sont constamment pris à partie. Un appel au calme a ainsi été lancé par Sam Brownback, responsable du département d’État chargé de la liberté religieuse.
Les musulmans, persécutés en Inde
Dans la presse comme dans les réseaux sociaux, des dizaines, peut-être même des centaines de faux articles sont constamment relayés. Ces articles à l’encontre des musulmans entretiennent les rivalités et les tensions. Des vidéos ont même été tournées, sur lesquelles des membres de la communauté musulmanes sont vus en train de lécher des fruits qui seront ensuite revendus. Toutefois, ces vidéos n’ont pas été authentifiées et celles-ci sont considérées comme étant de la pure invention.
Washington hausse le ton
Si le gouvernement indien n’est pas mis en cause dans cette affaire, Sam Brownback affirmant même que l’exécutif semblait être sur le bon chemin en appelant au calme et à l’unité, le parti du pouvoir en place reste sous observation. En effet, de nombreux membres du BJP, le Bharatiya Janata Party (BJP), ont pris d’assaut les réseaux sociaux, déployant le hashtag #CoronaJihad. De quoi pousser la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale, à mettre l’Inde sur la liste noire des nations respectant les libertés de pratiquer son culte.
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