Ces dernières années, le numérique a connu un essor rapide dans le monde entier. Au Bénin comme dans les autres pays de la planète , les moyens de ce nouvel outil sont utilisés dans tous les secteurs de la vie humaine. Il est alors important de revoir nos habitudes quotidiennes en matière d’hygiène numérique parce que les conséquences sont souvent désastreuses. C’est pour cela que le gouvernement à travers l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) a élaboré un Livre Blanc.
Le document est un « recueil de bonnes pratiques minimales et surtout faciles à respecter en vue de sensibiliser les citoyens sur les meilleures pratiques à adopter de façon individuelle » indique le site officiel du gouvernement. Rappelons que le Bénin s’est doté d’une loi sur le numérique. Il s’agit de la loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant Code du numérique. Ce texte a déjà envoyé en prison des journalistes, blogueurs et autres opposants.
« Climat de censure et de peur »
Les organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International ont plusieurs fois invité le gouvernement à réformer cette loi qui criminalise entre autres les fausses informations et les délits de presse en ligne. Pour le chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International François Patuel, cette loi pourrait être une avancée majeure pour le secteur du numérique. Mais les poursuites menées à cause de certaines de ses dispositions et les nombreuses arrestations renforcent le « climat de censure et de peur qui règne au Bénin depuis les dernières élections législatives » a t-il fait savoir.
Le ministre de la communication et de la poste n’est pas sur la même longueur d’onde que lui. Il pense que seuls les délinquants ont à craindre ce code du numérique. De plus, la loi n’est pas encore assez éprouvée à son goût pour qu’on pense à la modifier.
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