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Covid-19 : l’OMS met à jour ses recommandations après un essai britannique

Dans un communiqué publié mardi soir, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclarait que l’organisation devrait sous peu mettre à jour ses lignes directrices sur le traitement des personnes atteintes de COVID-19. Une mise à jour qui  refléterait les résultats d’un essai clinique, qui avait montré que la dexaméthasone, pouvait sauver des patients gravement malades. L’essai aurait été fait dans le cadre plus large de RECOVERY, auprès de 11 500 patients dans 175 centres publics de santé en Angleterre.

Un espoir pour les personnes gravement atteintes

La dexaméthasone est un stéroïde utilisé depuis les années 1960 pour réduire l’inflammation dans diverses conditions, notamment les troubles inflammatoires et certains cancers. Il est inscrit sur la liste OMS des médicaments essentiels depuis 1977 dans de multiples formulations, et est actuellement hors brevet et disponible à un prix abordable dans la plupart des pays.

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En mars 2020, l’essai RECOVERY ( Randomized Evaluation of COVid-19 thERapY ) ou encore ‘’Évaluation aléatoire de la thérapie COVid-19’’ a été établi comme un essai clinique randomisé pour tester une gamme de traitements potentiels pour COVID-19, y compris la dexaméthasone à faible dose. Plus de 11 500 patients avaient, à cet effet, été recrutés dans plus de 175 hôpitaux au Royaume-Uni.

Au total, 2104 patients avaient reçu 6 mg de dexaméthasone une fois par jour, par voie orale ou par injection intraveineuse pendant dix jours ;  quand 4321 patients avaient uniquement reçu les soins habituels. Résultat des courses : la dexaméthasone avait réduit les décès d’un tiers pour les patients sous respirateurs et d’un cinquième pour les patients dont l’état n’avait nécessité qu’un apport en l’oxygène. Avec aucun avantage notable enregistré chez les patients qui n’avaient pas eu besoin d’assistance respiratoire.

l’OMS se met à jour…

Ce mardi donc, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS déclarait : « Il s’agit du premier traitement à réduire la mortalité chez les patients atteints de COVID-19 nécessitant de l’oxygène ou un ventilateur ». Il ajoutait en substance : « C’est une excellente nouvelle et je félicite le gouvernement du Royaume-Uni, l’Université d’Oxford et les nombreux hôpitaux et patients du Royaume-Uni qui ont contribué à cette percée scientifique vitale ». De fait et selon le directeur, l’OMS mettrait à jour ses directives sur le traitement des personnes atteintes de COVID-19 afin de refléter les résultats.

En attendant l’analyse complète des données de l’étude, le Dr Ghebreyesus avait tenu à rappeler que les directives de l’OMS étaient d’abord destinées aux médecins et autres professionnels de la santé. Et que ces orientations cliniques avaient pour principale vocation d’utiliser les dernières données pour informer les cliniciens sur la meilleure façon de lutter contre toutes les phases de la maladie, du dépistage à la libération du malade.

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