Dans moins d’un an, les élections présidentielles auront lieu au Bénin. Selon le nouveau code électoral les candidats doivent être parrainés par 16 députés ou 16 maires. Ce qui ne laisse visiblement pas le champ libre à l’opposition. C’est d’ailleurs ce que déplore Dieudonné Lokossou. Sans montrer son hostilité pour le système de parrainage, l’ancien secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin) a clairement fait savoir qu’il doit être ouvert à tout le monde « Le système de parrainage si c’est ouvert à tout le monde, c’est ok. Mais si c’est une seule personne, là c’est une tricherie. On est en train de tricher avec le peuple » a déclaré Dieudonné Lokossou qui était hier vendredi 26 juin sur les plateaux de l’émission 100% Bénin de Sikka Tv.
Il rappelle que l’actuel locataire du palais de la Marina ne serait peut-être pas au pouvoir aujourd’hui si on avait instauré en 2016 ce système de parrainage. Quand Fidèle Ayena un autre invité sur le plateau fait remarquer que le chef de l’Etat a actuellement toutes les cartes en main et qu’il peut donner des consignes aux maires ou aux députés pour accorder les parrainages nécessaires à un candidat de l’opposition, notamment des FCBE, l’ancien syndicaliste bat en brèche. Pour Dieudonné Lokossou il ne revient pas à un président de désigner son opposition. D’ailleurs, poursuit-il, « le patron même de FCBE a déjà quitté le navire ».
« Il a fait campagne chez moi. Il a quelle majorité là-bas ? »
« Qui est le commandant qui est là » lance-t-il au journaliste, qui glisse le nom de Paul Hounkpè, puisque c’est l’ex ministre qui garde actuellement les rênes du parti. L’ancien syndicaliste essaie de montrer que l’ex collaborateur de Boni Yayi ne fait pas le poids parmi les opposants actuels. « Il est de chez moi. Il a fait campagne chez moi. Il a quelle majorité là-bas ? » a-t-il rétorqué.
La présidentielle c’est encore dans quelques mois et beaucoup de choses peuvent se passer. Les députés peuvent toujours revenir sur le parrainage. Ils ont montré il y a quelques semaines que les lois étaient dorénavant retouchables à souhait.
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