Le Bénin est empêtré depuis mars dans une crise sanitaire provoquée par la terrible pandémie du coronavirus. Cette crise a frappé de plein fouet les entreprises béninoises, obligées de subir pendant plus de 2 mois, les mesures relativement sévères prises par le gouvernement pour contrer la propagation du mal. Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB) , récemment interrogé par le journal Fraternité dit avoir mené par le biais son institution, une enquête auprès de ces entreprises pour mesurer l’impact de la crise sanitaire sur leurs activités.
« Les chefs d’entreprises estiment que leurs activités sont au ralenti. 80% d’entre eux déplorent une baisse de chiffres d’affaires, 40% des difficultés de trésorerie et 20% des ruptures d’approvisionnement » informe-t-il. Quand on lui demande si la fermeture des frontières nigérianes n’en rajoute pas à leur "supplice", il bat en brèche. Pour Arnaud Akakpo récemment élu à ce poste, il « faut éviter de dramatiser les choses ». « Nous voulons inviter tous les entrepreneurs béninois et l’ensemble de l’opinion à considérer cette fermeture comme une opportunité qui doit nous permettre de repenser les relations commerciales avec le Nigéria » a-t-il convié.
Les populations ont adopté les stations-services
Selon ses dires, l’institution qu’il dirige a même décidé de renforcer les relations avec ses homologues du Nigéria et de la sous-région afin que le Bénin, de par sa position géographique devienne le pôle industriel de la sous-région ouest-africaine. Pour lui donc, la fermeture des frontières nigérianes ne doit pas affoler. Il a même semblé montrer un impact positif de cette fermeture des frontières.
En effet selon Arnaud Akakpo, la rareté de l'essence frelatée ( Kpayo) occasionnée par la hausse de son prix aux abords des voies, a amené les populations à adopter les stations-services.