Des révélations qui devraient rajouter de l'huile sur le feu. En effet, alors que le préfet de police de Paris, Didier Lallement a réitéré son soutien aux forces de l'ordre, fermement accusées de racisme et de violence, un audio vient de paraître, suscitant l'indignation. Une enquête de Mediapart et d'Arte Radio au sujet d'une affaire datant de fin 2019 pourrait provoquer de graves remous.
Depuis plusieurs jours, alors que les États-Unis s'embrasent au sujet des violences et du racisme au sein des forces de l'ordre, la France commence à faire de même. Fatigués des bévues et des violences, les citoyens français souhaitant éradiquer ce double fléau. Si les autorités n'ont jamais vraiment soulevé le problème, l'affaire Adama Traoré a relancé le débat alors que les dernières révélations des groupes Mediapart et Arte viennent enfoncer le clou.
Des messages racistes dévoilés
Dans une conversation privée WhatsApp, des messages audio ont fuité, se retrouvant sur le devant de la scène. De nombreuses insultes à caractère raciste sont ainsi entendues dans ces messages envoyés par une dizaine de personnes. Certains, stagiaires en école de police, évoquent le sujet avec leurs supérieurs, des titulaires depuis plus d'une vingtaine d'années. Mais outre les attaques racistes, ce sont les idées fascistes et suprémacistes qui interpellent.
Une enquête toujours en cours
En effet, de nombreux propos visant à inférioriser les minorités sont entendus, lus. Fatigué de cette situation, un policier a alors décidé de dénoncer ses collègues et leurs pratiques. Aujourd'hui, une plainte vise six représentants des forces de l'ordre, pour «injures à caractère racial non publiques», «incitation à la haine non publique» et «diffamation non publique». L'IGPN, la police des polices, a également été saisie. L'enquête elle, est toujours en cours alors que les policiers concernés eux, sont toujours en poste.