Véritable contempteur du régime de Patrice Talon, Valentin Djènontin s’en est pris une nouvelle fois au code électoral qui a récemment été modifié de son point de vue. Même si de l’avis des parlementaires, il s’agit plutôt d’une loi interprétative. Ce qui dérange l’ex parlementaire, c’est l’adoption de ce texte en juin alors que 26 maires élus avaient déjà été installés avec le code de 2019 entre le 28 et 30 mai 2020. Après le vote et la promulgation de cette loi interprétative, 51 autres maires ont été désignés et non élus puisque ce nouveau texte le permettait.
« Avec les élections communales du 17 mai 2020, le Bénin compte des conseillers élus sous un même empire juridique mais des maires élus ou désignés relevant de deux empires juridiques différents » fait remarquer l’ancien ministre de Boni Yayi. Pour lui, ces 51 maires ont été désignés et installés entre les 6 et 8 juin 2020 » dans la plus grande illégalité au regard du code électoral, code électoral révisé, code électoral re-révisé ».
Il en veut pour preuve l’alinéa 192 nouveau alinéa 2 et 5 de la loi du 04 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi du 15 novembre 2019 portant code électoral. L’alinéa 2 dispose que » la désignation ou l’élection du maire et de ses adjoints a lieu lors de la séance d’installation du conseil communal ou municipal, dans les quinze jours qui suivent l’annonce des résultats de l’élection communale nonobstant les recours éventuels ».
« Etat violé »
Donc à compter du 20 mai 2020 , date de proclamation des résultats des élections communales du 17 mai 2020, le délai légal d’installation et d’élection/ désignation des maires est échu le 04 juin 2020 au plus tard. C’est ce qui fait dire à M Djènontin que ces maires ont été désignés et installés dans la plus grande illégalité.
L’ancien député a par ailleurs critiqué la désignation des maires consacrée par la loi interprétative. Il demande au chef de l’Etat, si les élections servent encore à quelque chose au Bénin. « Pour épargner au Trésor Public des dépenses inutiles pour l’organisation des élections , ne vous est-il pas loisible de procéder simplement à la nomination des sous-préfets et des commis au parlement (…)? » l’interroge t-il encore. En conclusion, il dira que l’Etat béninois sous le régime Talon est un état violé et descendu de son piédestal démocratique.
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