Bénin : 6 mois fermes, 12 avec sursis pour les coupables de fraudes électorales lors des communales

Le tribunal de première instance d’Abomey a vidé, ce mercredi 15 juillet 2020, du dossier de fraude électorale qui oppose l’Union Progressiste (UP) au Bloc Républicain (BR) dans le village de Kpoto, arrondissement de Kpédékpo commune de Zagnanado. Surpris en flagrant délit en train de voter en lieu et place de quelqu’un d’autre le jour des élections communes du 17 mai 2020, Mathieu Kakpo, partisan du Bloc Républicain, a écopé de six mois d’emprisonnement ferme.Les deux présidents des bureaux de vote du village de Kpoto ont été condamnés, à 12 mois d’emprisonnement assorti de sursis.

Chacun des fraudeurs a, une amende de 50.000f à payer. Et donc, après la condamnation d’un premier mis en cause surpris en fragrant d’élit le jour du vote, le tribunal a donné raison à l’Union Progressiste qui a dénoncé le jour du scrutin, des fraudes massives dans le village de Kpoto. Mathieu Kakpo, militant BR arrêté le jour du scrutin en train de voter avec la carte d’électeur d’une autre personne, avait été déjà condamné à six mois d’emprisonnement ferme et continue de purger sa peine tandis que Constant Degan et Bénide Dossou, respectivement président des bureaux de vote 1 et 2 du village Kpoto écopent chacun de 12 mois d’emprisonnement assorti de sursis.

Publicité

Des faits

Au lendemain des élections, Norbert Degan, agent de la police républicaine de la commune de Bonou dans le département de l’Ouémé, n’ayant pas pu faire le déplacement pour aller voter dans son village, a retrouvé son nom sur la liste d’émargement des votants. «Je suis agent de la police républicaine et le jour du vote, j’étais à mon poste de service à Bonou. Je ne suis pas rentré voter et je n’ai autorisé personne à voter à ma place surtout que le vote par procuration n’a pas été autorisé », avait précisé Norbert Degan. De même, quelqu’un est allé voter à la place de son feu père Armand Degan, décédé depuis deux ans.

Plusieurs autres cas similaires ont été détectés dans ce même bureau de vote no1 avec une quinzaine de personnes décédées, mais dont les votes ont été remarqués et comptabilisés au profit du Bloc Républicain. Il en a été de même pour le poste de vote n°2 de Kpoto où des citoyens ont voté en lieu et place de leurs parents décédés dont ils possèdent les cartes d’électeur. C’est le cas par exemple Mathieu Kakpo qui avait été arrêté par la police et confié au procureur du tribunal de première instance d’Abomey le jour du vote. Il avait été surpris avec deux cartes d’électeurs dont une en son nom et la seconde au nom du feu Gabriel Kohoun, décédé il y a de cela 5 ans, des suites d’un accident de circulation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité