En Décembre 2017, deux agents retraités de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), étaient mis en examen et placés en détention pour « livraison à une puissance étrangère d’informations portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ». Une mise en examen ordonnée par la Juge Poux. Une affaire sérieuse d’espionnage et de trahison, qui avait été laissée pendante plus de deux ans durant, avant de voir les agents incriminés comparaitre à partir de lundi devant une cour de justice.
Une affaire d’une « extrême gravité »
Une affaire d’ « extrême gravité » c’est ce qu’avait répondu le président français, Emmanuel Macron, aux journalistes qui l’interrogeaient à propos en 2018, au cours d’un voyage officiel en Russie. Un dossier sensible en effet, comme toutes les affaires d’espionnage. Si en 2017, les autorités françaises avaient évités de révéler le nom de la puissance étrangère impliquée dans ces trahisons, il était devenu de notoriété publique que les agents avaient agi pour le compte de la Chine.
Henri M., 71 ans, militaire de carrière et spécialiste du contre-espionnage, et Pierre-Marie H., 66 ans , avaient été ‘’retournés’ par la Chine. Autrement dit , les services de contre-espionnage chinois avaient réussi à les convaincre de travailler pour le seul intérêt de Pékin. Le pot aux roses ayant été découvert par les services français, les deux hommes devront donc répondre dès ce lundi à des accusations d’espionnage pour une « puissance étrangère » et de trahison. Ils risquent tous les deux, selon le code pénal français, jusqu’à 15 ans de réclusion et des centaines de milliers d’euros d’amende.
Le Code pénal français en sa section 3, Article 411-6 stipulait : « Le fait de livrer ou de rendre accessibles à une puissance étrangère, à une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents des renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers dont l’exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation est puni de quinze ans de détention criminelle et de 225000 euros d’amende ».
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