France : le nouveau gouvernement de Macron toujours au centre de la polémique

Gérald Darmanin © Photo archives PIB - VDNPQR

La nomination de Gérald Darmanin au poste de Ministre de l’Intérieur, continue de susciter l’émotion. Visé par une enquête pour viol, ce dernier reste soutenu par le président de la République, qui a décidé de lui renouveler sa confiance. Ce dernier est également soutenu par près de 170 parlementaires.

Ces parlementaires ont d’ailleurs décidé de passer à la vitesse supérieure. Dans une lettre ouverte, parue dans le journal Le Monde, les élus fustigent les attaques dont fait l’objet le ministre de l’Intérieur. Selon eux, Darmanin se doit de bénéficier de la présomption d’innocence, au même titre que tous les autres citoyens. Toutefois, dès lors que la justice vient le condamner, la situation pourra évoluer. D’ici là, le nouveau ministre est amené à rester en place.

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Gérald Darmanin, un ministre en eaux troubles

Les élus eux, n’en restent pas là et critiquent les slogans et les messages haineux observés depuis plusieurs jours. Pas suffisant cependant pour faire tomber le ministre. Son collègue, Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux, s’il n’est accusé de rien, reste lui aussi vivement critiqué pour ses petites phrases passées, notamment au sujet des femmes. Des nominations qui ne passent pas du tout auprès des féministes ni même de Rachida Dati, qui se demande quel genre de message l’exécutif envoie aux victimes.

Dati fustige le gouvernement

Selon l’ancienne candidate à la mairie de Paris Rachida Dati, le gouvernement se trompe en agissant ainsi. Elle profite de l’occasion pour rappeler dans une autre tribune, elle aussi publiée sur Le Monde, qu’au début du quinquennat, des ministres comme François Bayrou ou Marielle de Sarnez, ont été congédiés pour des faits similaires. Mis en examen, mais pas jugés, ni reconnus coupables, le pouvoir en place a préféré éviter les polémiques. Aujourd’hui, la situation est bien différente.

Il y a quelques jours, une manifestation d’ampleur s’est déclarée dans les rues de Paris, à l’initiative de représentantes féministes, comme Caroline de Haas, visant à réclamer le départ de Gérald Darmanin. Depuis plusieurs mois, la parole féministe se libère. La nomination de Darmanin intervient donc au mauvais moment, d’autant que les manifestations d’ampleur continuent d’être organisées un peu partout à travers le pays. Sous pression, l’exécutif va-t-il être forcé de revoir sa position ? Pour le moment, le président de la République l’a confirmé, la justice ne se fera pas à travers les réseaux sociaux.

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