Grâce à la loi modificative du Code électoral adoptée par les députés en début du mois de juin 2020, le Bénin compte désormais des maires élus et désignés. En effet, alors que le processus d’élection des édiles avait déjà commencé, le parlement a décidé de voter cette loi qui autorisait la désignation des chefs de conseils communaux par leur parti de provenance. L’objectif des parlementaires était de mettre fin aux blocages observés dans le processus d’élection des édiles de certaines communes. Cette loi affirmait par la même occasion la toute-puissance des partis politiques.
Parmi les maires désignés figure Nicaise Fagnon. Le chef du conseil communal de Dassa-Zoumè, qui était en fin de mandat a été reconduit à son poste par son parti l’Union Progressiste. Alors qu’il intervenait sur l’émission Actu Matin de Canal 3 Bénin ce jeudi, pour faire un bref bilan de sa gestion à la tête de sa collectivité territoriale, l’ancien ministre n’a pas échappé aux questions des journalistes sur sa désignation. Ses interlocuteurs lui demandaient en effet si le maire élu a plus de marge de manœuvre qu’un maire désigné.
» La marge de manœuvre du maire est définie… «
« Maire élu, maire désigné, c’est le maire » a-t-il répondu sans sourciller avant de poursuivre : « la marge de manœuvre du maire est définie par ses attributions consignées dans les lois relatives à la décentralisation ». Il estime même que c’est un avantage pour la commune de Dassa-Zoumè de lui avoir permis de poursuivre l’œuvre entamée. Rappelons que Nicaise Fagnon est un ancien ministre de Boni Yayi. Après le départ de ce dernier du pouvoir, M Fagnon a adhéré à l’Union Progressiste, un parti de la mouvance présidentielle.
Laisser un commentaire