L’ancien ministre de la justice Valentin Djènontin relève des rouleaux d’étranglement au sujet de l’organisation pratique de l’élection présidentielle de 2021 au Bénin. L’ancien député en exil en France recommande que les débats ne se focalisent pas seulement autour du parrainage constitutionnalisé. 5 autres obstacles doivent être levés pour garantir la crédibilité du scrutin, réagit l’ancien député.
La constitution en vigueur au Bénin exige désormais que les présidentiables soient parrainés par des maires et où des députés. La question du parrainage n’est que l’arbre qui cache la forêt, estime Valentin Djènontin. L’ancien ministre appelle à dépassionner le débat sur le parrainage. Il énumère cinq autres obstacles à surmonter à savoir le fichier électoral, la Céna, la Haac, les lois chrysogènes votées et la composition de la cour constitutionnelle.
Les obstacles à surmonter…
Sur le fichier électoral, l’ancien député de la 7ème législature à l’assemblée nationale estime que le fichier est manipulé car élaboré sans l’opposition. « 2.500.000 actes de naissance ont été délivrés à des inconnus d’où la note de service du MISP ayant autorisé le vote avec d’autres pièces que la carte Lepi. Tout le monde a vu, à une moindre échelle, les conséquences lors des élections communales: vote de mineurs dans le Mono, Couffo et ailleurs sur le territoire national », a-t-il indiqué.
La commission électorale nationale autonome est monocolore, pense l’opposant qui affirme qu’ « elle ne garantit plus aucune indépendance ou autonomie. Cette CENA n’inspire plus confiance pour conduire la présidentielle de 2021 ». Même point de vue en ce qui concerne la Haac. «La dernière décision relative aux médias en ligne est une annonce du mauvais jeu en préparation pour 2021, pour bâillonner la presse libre et toutes voix discordantes, après la fermeture des radios, télévisions et journaux, qui avaient été jaloux de leur liberté d’opinion», soutient-t-il.
Les lois votées par la 8ème législature doivent être abrogées, martèle l’ancien député. «Il urge d’abroger, de toute urgence, toutes les lois drones, qui empêchent le peuple de respirer et de se mouvoir», croit Djènontin qui s’interroge sur la crédibilité de la cour constitutionnelle. « Est-il honnêtement concevable de voir Djogbénou avec les conseillers collaborateurs de Talon, attachés comme un fagot de bois, proclamer élu un autre candidat en dehors de TALON ou de son poulain, même si c’était le véritable choix du peuple? ».
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