Mais que se passe-t-il au large de la côte béninoise ? Les pirates multiplient leurs attaques contre les navires dans cette zone du Golfe de Guinée. En moins d’un mois deux bateaux ont déjà été attaqués au large du Bénin. Le dernier assaut des bandits des mers a été mené le vendredi 17 juillet dernier contre le MV Curacao Trader. Le pétrolier a été attaqué à quelque 350 km de la côte béninoise. C’est du moins ce qu’a annoncé ce lundi Alison Management Corp, la compagnie propriétaire du bateau. Elle informe par ailleurs de l’enlèvement de 13 matelots de nationalités russe et ukrainienne.
« Treize de ses 19 membres d’équipage ukrainiens et russes ont été pris en otages par les pirates. Le bateau est actuellement à la dérive avec un nombre limité de membres d’équipage » a alerté Alison Management Corp. Un navire frigorifique est déjà allé à sa rescousse. Très souvent les pirates enlèvent les membres d’équipage pour réclamer des rançons contre leur libération. Que le Golfe de Guinée soit la zone la plus dangereuse pour les bateaux, cela n’étonne guère. Ce qui par contre interroge sérieusement c’est le nombre de navires attaqués au large du Bénin depuis juin et la fréquence de ces attaques.
Le gouvernement béninois interpellé
Dans l’intervalle de quelques semaines, deux navires ont subi l’assaut des pirates toujours à quelques kilomètres de la côte béninoise. Le 24 juin dernier, les pirates ont pris d’assaut le Panofi Frontier, enlevant 6 de ses marins. Le navire voguait à une soixantaine de milles au Sud de Cotonou. Cinq des marins kidnappés sont de nationalité sud-coréenne. Le 6e est un ghanéen.
En mars dernier déjà un tanker battant pavillon grec avait déjà reçu la visite des pirates à plus de 80 km des côtes béninoises. Le gouvernement béninois doit semble-t-il, sortir de son mutisme. Le conseil des ministres du mercredi 06 novembre 2019 avait pris un décret pour le renforcement de la protection des navires mouillant dans les eaux béninoises. Mais à quoi cela a-t-il servi ?
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