Le contrôle de la municipalité de Parakou au Bénin cristallise les attentions depuis l’injonction de la Cour suprême de reprendre l’élection du maire et de ses adjoints. Dans les états-majors des trois partis qui composent le conseil municipal de Parakou les échanges se multiplient. La rivalité a fait monter la tension si bien que le préfet a dû reporter la séance programmée le vendredi 7 août 2020 pour le choix du maire et de ses adjoints. L’une des raisons de ce report est la menace de trouble à l’ordre public qui planait. Face à cela, le secrétaire national exécutif de la FCBE Paul Hounkpè a sorti un communiqué pour se démarquer «de tout acte de violence et ou de vandalisme » et réaffirmer l’attachement du parti «au respect des lois et institutions républicaines ».
Dans ledit communiqué, le Bureau exécutif national du parti, tout en prenant acte des décisions de la Cour suprême, «rassure les militantes et les militants qu’il suit avec calme et beaucoup d’attention la situation créée par ces annulations ainsi que leurs conséquences sur la composition de l’exécutif du conseil municipal ». Il se dit soucieux du dénouement heureux de la situation. C’est pourquoi, il appelle «les militants et sympathisants à l’union sacrée et au calme ». Car, «loin d’être ébranlé par les décisions successives de la Cour, il travaille d’arrache-pied pour trouver une solution équitable afin que l’équipe municipale de la ville soit le reflet des résultats issus des urnes ».
Le parti ne compte écarter «aucune possibilité dans les discussions pour que la volonté des militantes, militants et sympathisants transparaisse même après ces décisions ». Le Bureau exécutif national invite dès lors «tout le monde à la sérénité et surtout au calme afin de lui permettre d’être plus efficace dans ses stratégies ». Pour rappel, la Cour suprême a invalidé le siège de deux conseillers FCBE. Ce qui fait perdre au parti la majorité absolue de 17 conseillers. Avec désormais 15 conseillers le parti FCBE n’a plus de certitude concernant le contrôle de cette mairie. C’est maintenant les deux partis de la mouvance présidentielle (Union Progressiste et Bloc Républicain) qui ont les cartes en main avec 16 conseillers.
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