Espionnage visant un officiel russe aux Pays-Bas : Moscou furieux

Photo: Sergei Guneev

Les autorités russes révélaient avoir récemment découvert du matériel « d’espionnage » affecté à la surveillance de son attaché militaire aux Pays-Bas.  Une situation qui avait suscité la colère de Moscou et ce lundi, le ministère russe des affaires étrangères annonçaient avoir convoqué le représentant de la diplomatie néerlandaise en Russie pour de plus amples explications. Le chargé d’affaires néerlandais à Moscou, Dominique Kuhling-Bakker, avait été appelé à donner des éclaircissements sur un incident qui pouvait entrainer des tensions dans les relations russo-néerlandaises.

Moscou émet de vives protestations…

En 2014, la Russie, nonobstant toutes les mises en garde de la communauté internationale, annexait la péninsule de la Crimée. Une annexion qui avait induit une crise avec l’Ukraine et la communauté européenne. Mais Moscou s’était campé sur sa position. Et depuis la Russie consciente que ses moindres faits et gestes étaient épiés et passés au crible par les puissances occidentales, se montrait selon les observateurs, plus vigilante et plus regardante sur les questions liées à la sécurité.

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Ce lundi donc, le ministère russe des Affaires étrangères protestait énergiquement auprès de l’ambassadeur des Pays-Bas au sujet du matériel de surveillance retrouvé dans la voiture de l’attaché militaire russe à La Haye. Selon le communiqué livré par les autorités russe, Dominique Kuhling-Bakker, le diplomate néerlandais avait été informé de la nécessité de prendre immédiatement des mesures globales pour éviter de tels incidents à l’avenir. Des incidents qui allaient selon  Moscou à « l’encontre des dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques ».

En 2018 déjà, une affaire toujours pendante, de l’empoisonnement du Colonel Sergueï Skripal et de sa fille Loulia, avait mis à froid les relations diplomatiques avec la Grande-Bretagne. Le colonel russe, ancien agent de renseignement, était devenu un espion à la solde de la couronne britannique. L’empoisonnement ayant été causé par un agent neurotoxique développé par l’Union Soviétique dans les années 70, Londres avait émis des accusations formelles contre Moscou et avait reçu le soutien des USA et de nombreuses autres nations occidentales.

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