Iran : le premier dossier de rupture entre européens et Trump

Le divorce est pour l’instant consommé entre les Etats-Unis et les Européens au sujet de l’Iran. Alors que la Maison Blanche souhaite un rétablissement des sanctions contre la République Islamique, la France , le Royaume Uni et l’Allemagne sont contre. Ce qui a encore accentué la fracture entre les deux parties, c’est la décision cavalière de l’administration Trump. En effet, cette dernière a unilatéralement annoncé le rétablissement des mesures répressives de l’ONU contre l’Iran. Mesures levées après l’accord de Vienne sur le nucléaire.

Lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations-Unies qui s’est ouverte hier mardi 22 septembre, le président français a clairement fait savoir que ses partenaires européens, notamment l’Allemagne et le Royaume Uni, ne « transigerons pas sur l’activation d’un mécanisme que les Etats-Unis de leur propre chef, en sortant de l’accord, ne sont pas en situation d’activer ». Ce serait porter atteinte à l’unité du Conseil de sécurité, à l’intégrité de ses décisions, et ce serait prendre le risque d’aggraver encore les tensions dans la région (Moyen Orient).

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C’est la première fois que les Britanniques s’opposent frontalement aux Etats-Unis

Si la France a été quelques fois en désaccord avec les Etats-Unis, ce n’est pas le cas du Royaume Uni. C’est donc presque inédit de voir les britanniques s’opposer à leur allié de toujours sur ce dossier iranien. Ils ont tenu bon malgré « les demandes plus pressantes des Etats-Unis » et le Brexit, souligne le directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Pascal Boniface reconnaît aussi que « c’est la première fois que les Britanniques s’opposent aussi frontalement aux Etats-Unis sur un sujet jugé essentiel par la diplomatie américaine ».

Nous n’avons « pas peur d’être seuls »

Ils sont probablement d’accord avec Emmanuel Macron qui dit que la « stratégie de la pression maximale » utilisée par le président américain après le retrait des USA de l’accord de Vienne n’avait « pas permis à ce stade de mettre fin aux activités déstabilisatrices de l’Iran, ni d’assurer (aux parties prenantes de l’accord que la République Islamique) ne pourra pas se doter de l’arme nucléaire ». Du côté des USA , on accuse les Européens de se ranger du côté des ayotallahs » en ne levant pas « le petit doigt » contre la République Islamique. Mike Pompeo (le secrétaire d’Etat américain) qui tient ses propos dit que son pays n’a pas « peur d’être seul ».

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