Dans l’optique d’une rentrée scolaire 2020-2021 apaisée au Bénin, une session de la commission de négociations gouvernement confédération syndicale s’est tenu ce vendredi 11 septembre 2020. Des cinq points à l’ordre du jour de cette séance, un seul a pu être débattu. Et il est à noter la satisfaction des Organisations syndicales (OS) sur beaucoup de sujets. Néanmoins, elles ont fait des suggestions au gouvernement. Étaient présents pour le compte du gouvernement, les ministres Aboudoulaye Bio Tchané, Mathys Adidajtou, Gaston Dossouhoui, Salimane Karimou, Mahougnon Kakpo, le SGM du MESRS, et le DAC du MEF.
Au nom des points inscrits à cette session de la commission de négociations gouvernement confédération syndicale, il y a le point de la préparation de la rentrée scolaire 2020-2021, le niveau de satisfaction des doléances des travailleurs et les questions relatives à l’évaluation des enseignants. Les deux derniers points à l’ordre du jour sont l’avancement des agents de l’Etat et paiement de leurs arriérés de salaire et les questions diverses. Selon le point de la rencontre fait par le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonome du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou, seul le premier point a cristallisé les attentions au cours de cette première journée d’hier vendredi.
Des dispositions déjà prises
Il fait retenir des interventions des ministres de l’éducation que «les dispositions classiques habituelles sont prises pour une rentrée effective ». Au nombre de ses dispositions, il y a les mutations, les nominations qui sont déjà validées par le Conseil national de l’éducation (CNE) et qui vont être affichées sous peu. Aussi, «les différentes primes de rentrée sont déjà positionnées pour être payées aux enseignants dont les journées pédagogiques sont prévues pour les 17 et 18 septembre 2020 ». Selon Anselme Amoussou, «les organisations syndicales ont pris acte et ont déploré le retard dans la parution des actes de mutation et de nomination ». Après les questions-réponses, il ressort que le gouvernement n’a pris aucun engagement formel par rapport à «la situation des aspirants en cours d’emploi, le complément de salaire à leur faire et leur prise en charge pendant les trois mois de vacances ». Il en est de même que leur participation aux journées pédagogiques et le paiement des primes à leur profit.
Aucun accompagnement pour les établissements privés
Le gouvernement a prévu par contre la reconduction des aspirants actuellement en cours d’emploi s’ils le souhaitent et leur gestion sera poursuivie par l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) pour le compte de la rentrée scolaire prochaine. Il faut retenir aussi que les 25 % de la subvention aux écoles vont être payés avant la rentrée. Et pour cette rentrée qui va démarrer dans un contexte de la pandémie du coronavirus, le gouvernement n’a pris aucun engagement pour accompagner les établissements privés dans le cadre de la gestion de cette maladie. Au niveau des universités publiques, un montant financier de 147 millions est prévu pour renforcer le dispositif pour la rentrée académique prochaine afin que se poursuivent les cours en ligne.
Motif d’espoir pour les contractuels en attente
A cette séance, le gouvernement a été interpellé sur la note circulaire du ministre des enseignements maternel et primaire relative au passage en classe supérieure. A ce niveau, le ministre Salimane Karimou a tenté de justifier cela par le souci de corriger le taux d’échec élevé au primaire. Concernant la situation des contrats des contractuels en attente depuis dix ans, le gouvernement a fait savoir que les dossiers incomplets qui ont été régularisés sont au nombre de 500 sur 1124. Et ces dossiers vont être étudiés en commission délocalisée dans un délai d’au plus trois moins.
Le ministre du travail se donne ce délai pour vider entièrement ce dossier avec contrat et paiement de salaire. Au terme des explications des membres du gouvernement, les OS ont exprimé leur insatisfaction sur beaucoup de points et ont fait des suggestions pour améliorer les solutions du gouvernement. A en croire le secrétaire général de la CSA-Bénin, «elles ont insisté sur la nécessité de donner un nouveau visage au dialogue social afin d’anticiper sur la qualité des réponses apportées aux problèmes par les autorités ». La semaine prochaine la séance va reprendre pour aborder les autres points de l’ordre du jour.
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