La polémique ne cesse d’enfler autour de la problématique du système de parrainage au Bénin en vue de la présidentielle de 2021. Il y a quelques jours en arrière, à l’issue de son point de presse hebdomadaire du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement avait déclaré que les maires et députés de la mouvance au pouvoir ont la possibilité de parrainer les candidats de l’opposition pour la présidentielle de 2021. La réaction de Ralmeg Gandaho, membre de la plateforme Laisser Moi Choisir 2021 ne s’est pas faite attendre.
Plusieurs organisations de la société civile réunies au sein de la plateforme Laisser Moi Choisir 2021 désapprouvent la sortie du ministre de la communication et de la poste, Alain Orounla sur le système de parrainage. Reçu sur la chaîne privée Golfe Télévision, Ralmeg Gandaho, Président de l’Organisation non gouvernementale Changement Social Bénin et membre de la plateforme Laisser Moi Choisir 2021 n’est pas allé du dos de la cuillère pour repréciser le sens de la démocratie et l’urgence de déverrouiller le parrainage.
En effet, a rappelé Ralmeg Gandaho au cours de l’émission, le plaidoyer des organisations de la société sur le parrainage est un plaidoyer à l’endroit du Chef de l’Etat. Vu la sensibilité de la question, c’est le chef de l’Etat qui est la principale cible du plaidoyer. De sa légitimité incontestée, le plaidoyer s’adresse à lui, a indiqué Ralmeg Gandaho. Membre de l’initiative « Laisser moi choisir 2021 », cette plateforme entend faire feu de tout bois pour lever la parrainage, a-t-il indiqué.
La présidentielle de 2021 et la démocratie au Bénin
Pour le juriste, la démocratie béninoise en ballottage a sévèrement pris un coup, en témoigne la nomination d’une partie des maires à laquelle a assisté l’opinion nationale. Sur la question fait remarquer Ralmeg Gandaho » il n’est pas possible qu’on confirme qu’on soit en 2021 et que les populations soient incapables d’élire leurs maires« . Cependant, la déclaration du ministre Orounla est une rébellion à la volonté du chef de l’Etat de voir évoluer dans son champ de prédilection, chaque formation politique. C’est dons une incohérence d’entendre dire que les élus de la mouvance peuvent parrainer les candidats de l’opposition. En revanche, insiste Ralmeg Gandaho, l’opposition dans sa pluralité devrait aller en compétition pour la présidentielle de 2021.
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